Le chauffeur qui a mortellement fauché trois élagueurs lundi 24 septembre sur la quatre-voies de Sainte-Marie a été présenté au juge d’instruction puis placé en détention provisoire pour "homicide volontaire".
Le conducteur qui a tué trois hommes sur la voie rapide de Sainte-Marie lundi dernier a été placé en garde à vue dès sa sortie de l’hôpital. Sa garde à vue a ensuite été prolongée de 24 heures jeudi 27 septembre et ce matin, il a été présenté au juge d’instruction.
Mis en examen pour "homicide involontaire", ce dionysien âgé de 41 a été placé en détention provisoire après avoir fait face au juge des Libertés et de la Détention. La thèse du malaise en raison d’une crise d’épilepsie semble privilégiée. Epileptique depuis de nombreuses années, le chauffeur a expliqué à son avocat avoir perdu le contrôle de son véhicule en raison d’une crise.
La juge d’instruction estime que l’homme était pleinement conscient de sa maladie, ce qui explique son placement en détention provisoire.
En 1998, le médecin du prévenu lui interdit de conduire en raison de son état de santé mais quelques années plus tard, en 2004, les autorités sanitaires estiment qu’il est capable de conduire sur le trajet de son travail. En clair, ce dionysien était autorisé à conduite du Moufia jusqu’à Sainte-Marie durant la semaine afin de travailler, en tant que gardien de parking.
Tremblant et en pleurs face au juge, le chauffeur explique qu’il sortait du travail lorsque le drame est arrivé. "J’ai eu un flash noir, mon pied s’est figé sur l’accélérateur et je me suis réveillé coincé dans la voiture" explique le dionysien, toujours sous le choc. Quelques heures plus tard, ce sont les médecins qui lui ont appris la terrible nouvelle.
"Le prévenu est placé en détention provisoire car il était parfaitement conscient des risques" insiste la juge d’instruction qui a également rappelé les antécédents de cet homme au volant. En mars 2012, il a en effet provoqué un accident sans gravité. Rongé par les remords, le chauffeur n’a pas pu retenir ses larmes face à la juge.