A Saint-André, Fabrice et ses proches est harcelé par les membres de sa propre famille à cause des origines malgaches de sa femme.
Depuis que Fabrice a épousé sa femme d’origine malgache en 1990, la vie de la famille a tourné au calvaire. A Saint-André, dans le quartier de Mon repos, Fabrice, sa femme et ses enfants sont victimes de harcèlements, d’agressions, d’insultes et reçoivent même des menaces de mort par les membres de la propre famille du mari.
Agressions physiques et verbales au quotidien, la vie est devenue insoutenable pour Fabrice, sa femme et ses deux enfants. "Je ne peux même pas recevoir des gens chez moi, tous les gens qui viennent sont agressés", raconte Fabrice.
Leur vie est devenue un véritable cauchemar. Des dizaines de plaintes ont d’ores et déjà été adressées au procureur de la République, mais elles n’ont pas ramené le calme pour ce couple, à bout de nerfs. "Toutes les lettres sont classées par le procureur", déplore celui que nous appellerons Fabrice, alors que "vendredi dernier encore, mon fils a été agressé par un neveu".
Fabrice est pris a parti par toute sa famille, sa mère, ses frères et neveux. Les membres de sa famille lui reprochent d’avoir épousé une "femme noire". Depuis 1990, date de son mariage avec sa femme originaire de la Grande-Ile, Fabrice affirme vivre un véritable calvaire, subissant au quotidien le racisme de sa propre famille envers son épouse et ses enfants.
Chaque jour, traverser la petite ruelle où habitent ceux qui le persécutent pour rejoindre sa maison est devenue une épreuve. "C’est infernal, c’est très dur, même au travail, mon esprit n’est pas là, il est ici à la maison", explique Fabrice, qui se sent impuissant face à cette situation. "La police dit que c’est une querelle familiale et ne veut pas s’en mêler", regrette t-il.
La vie du couple s’est transformée en enfer. Pour Fabrice, cette situation ne peut plus durer plus longtemps. "La Justice doit prendre cette affaire en main, je n’en peux plus, mi gagne plus. Soit les choses changent, soit je m’en vais. ". Il souhaiterait déménager au plus vite, mais là aussi c’est compliqué. "Pour m’embêter, ils ont gardé l’usufruit du terrain et je peux rien faire ni vendre ni mettre une clôture". Désemparé, Fabrice espère que son témoignage pourra faire changer les choses.