Au lendemain des émeutes urbaines, professionnels, particuliers et élus dressent un premier bilan de la situation. Tandis qu’au Chaudron, on s’attèle à effacer les traces des casseurs, la ville du Port panse elle aussi ses plaies. La nuit dernière, la Société Bourbonnaise du Riz a été la cible des émeutiers. Le préjudice matériel est lourd pour cette entreprise locale.
Les choses ont dérapé hier. En marge des manifestations initiées par les transporteurs et du mouvement contre la vie chère, plusieurs personnes se sont regroupées pour commettre des violences urbaines. Au Chaudron, à Saint-Denis, près de 200 casseurs s’en sont pris au Jumbo Score, brûlant une fourgonnette et attaquant un dépôt de marchandises. Des commerces ont par ailleurs été pillés et des abri-bus vandalisés.
Au Port, des incidents du même type ont été enregistrés. Dans l’après-midi déjà, la tension entre certains habitants et les autorités était palpable. Deux magasins - le Jumbo Score et Leclerc - ont été visés par des groupes de jeunes. Le déploiement d’un important dispositif policier a été nécessaire pour ramener le calme dans le secteur.
Dans la nuit, la situation s’est de nouveau dégradée dans la commune portoise. Les émeutiers ont pris pour cible la Société Bourbonnaise du Riz aux environs de 23h- minuit. Bilan : un entrepôt en partie incendié. Les casseurs ont attaqué le bâtiment de la Soboriz à coups de cocktails Molotov et de palettes enflammées. Un camion de livraison stationné près des locaux de l’entreprise a aussi été dégradé.
Selon le patron de la Soboriz, le préjudice financier avoisinerait les 50 000 euros. L’incendie criminel déclenché hier soir a touché une partie des stocks de la société. Ce sont pas moins de 50 tonnes de riz qui sont bonnes à jeter. Ces émeutes n’auront pas d’impact sur les emplois. Cependant, la livraison des marchandises aux clients risque d’être perturbée durant les prochains jours. Ce matin, les pompiers se sont rendus sur place pour vérifier que l’état de la toiture de l’entrepôt incendié. Le site sera placé sous haute surveillance cette nuit, afin d’empêcher un nouveau saccage.