Après le suicide de Dinah en 2021, jeune réunionnaise de 14 ans victime de harcèlement, la plainte de la famille avait été classée sans suite par manque d’éléments. Aujourd’hui, l’enquête a été réouverte et de nouvelles auditions auront lieu.
Dinah, une jeune réunionnaise de 14 ans, s’est suicidée le 5 octobre 2021, des suites du harcèlement qu’elle subissait au collège, en raison de ses bonnes notes, de son métissage et de son orientation sexuelle.
Suite à une première tentative de suicide, la famille de Dinah porte plainte pour "harcèlement", "homicide involontaire" et "incitation au suicide". Le collège dans lequel l’adolescente était scolarisée, au moment du harcèlement, aurait été alerté à plusieurs reprises et n’aurait pas réagi.
Après son décès, l’affaire fut classée "sans suite" : pour le parquet "la mort de Dinah n’est pas consécutive à un harcèlement scolaire" et il n’y a "aucun élément objectif qui puisse être qualifié de harcèlement."
Les parents de la jeune collégienne font appel en novembre 2022 et sont reçus par 2 juges, au tribunal de Mulhouse, le 9 novembre 2023 lors de la journée nationale contre le harcèlement.
L’enquête a été rouverte, les auditions vont reprendre avec cette fois de nouveaux enquêteurs, des auditions des élèves et des confrontations avec les membres de l’établissement "Qu’est ce qui s’est passé pour qu’on ne prenne pas en charge le cas de ma fille ? Ça fait 2 ans qu’ils étaient au courant et qu’ils niaient ! On veut la vérité, pourquoi ils n’ont pas réagi ? Pourquoi ne pas avoir convoqué les harceleurs ?" s’exprime Samira, la mère de la jeune fille.
Pour elle, le deuil est compliqué, les images restent, et la douleur aussi "J’ai trouvé ma fille pendue, c’est une image qui ne sortira jamais de ma tête, elle aurait eu 18 ans aujourd’hui".
D’après cette famille, c’est l’établissement qui est en tort "Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, pour moi c’est la faute du collège. Ce n’est pas possible, ils sont responsables de mon enfant." Leur principal objectif, faire condamner le collège "Pour elle, je me battrai."