C’est la deuxième fois en trois jours et la quatrième en moins de deux semaines, que Juliano Verbard est conduit au tribunal de Champ Fleuri. À chacun de ses déplacements, un énorme dispositif de forces de l’ordre est mis en place. Motos, fourgons, hommes cagoulés… Les mesures de sécurité peuvent paraître démesurées à certains passants.
Ce matin encore, Juliano Verbard est arrivé au Tribunal au beau milieu d’un dispositif impressionnant : 4 motos, 1 fourgon, 2 4x4 et plus de 20 hommes armés. A chaque fois qu’il quitte la prison, les sirènes des policiers accompagnent le détenu le plus célèbre de l’île, depuis Domenjod, jusqu’à Saint-Denis.
Dès l’arrivée du dispositif devant le tribunal, des hommes armés, et pour certains cagoulés, se postent à l’arrière du bâtiment. Tout est fait pour empêcher une quelconque tentative d’évasion, qu’elle soit fomentée depuis l’intérieur de la prison, ou organisée par des adeptes, depuis l’extérieur.
Le dispositif, ainsi que tous les moyens mis en œuvre ont interpellé bon nombre de riverains présents sur le trajet de l’escorte de Juliano Verbard. Beaucoup affirment que la protection déployée est trop importante :
« Franchement il n’a pas besoin d’autant d’hommes » « …Beaucoup trop ! on sait bien qu’il ne pourra s’échapper une deuxième fois », « cette démonstration de force coûte cher aux contribuables ». Les remarques ne manquent pas.
L’avocat de Juliano Verbard, quant à lui s’amuse de voir son client traité « en ennemi public numéro 1. À savoir s’il mérite autant de moyen ? ce n’est pas à moi de le dire. Il ne faut pas oublier qu’il s’est échappé une fois. Il existe des codes qui sont mis en œuvre c’est tout », Nicolas Normand reste concentrer sur la défense se son client. Ce dernier revient au tribunal la semaine prochaine pour la suite de ses procès.