Six ans après la mort d’un père de famille sur son lieu de travail, le procès s’est tenu au Tribunal Correctionnel de Saint-Denis. L’avocat de la partie civile dénonce le fait que l’employeur du salarié décédé ait été cité comme simple témoin.
L’affaire date de septembre 2006. Ce jour-là, Michael Cadet, un jeune père de deux enfants, a perdu la vie sur son lieu de travail. L’homme âgé de 28 ans manoeuvrait un engin de chantier dans le lit de la Rivière des Pluies, sur la piste du chantier du basculement des eaux, lorsqu’il le drame s’est produit.
Le père de famille originaire de l’Etang-Salé a été écrasé par un engin de terrassement. L’enquête a démontré que la victime ne possédait pas les qualifications requises pour conduire ce Dumper de 20 tonnes.
Le chef de chantier et la Soretra sont mis en cause dans ce dossier. Maître Djalil Gangate défend les intérêts de l’un des accusés. L’avocat estime "que ce ne sont pas les bonnes personnes qui sont jugées". Et pour cause, l’entreprise citée à comparaître n’est pas l’employeur de la victime.
La partie civile soulève d’autres éléments troublants. Comme l’explique Maître Louis Payen, avocat des proches de la victime, l’engin que conduisait Michel Cadet le jour de sa mort a été manipulé alors qu’il était sous scellés, visiblement "pour dissimuler des défaillances mécaniques".
Deux issues étaient possibles à ce procès : la relaxe des accusés ou le renvoi en instruction de l’affaire.
La décision du tribunal correctionnel est tombée dans la soirée : la demande de partie civile a été jugée irrecevable. Les accusés ont donc été relaxés.