Après l’affaire d’agression sur la plage de la Souris Chaude et le procès de Sully Yannick Françoise, les jurés de la Cour d’Assises de Saint-Denis examineront ce vendredi le dossier "Omar Madi". Le 4 février 2010, ce jeune homme s’est introduit au domicile d’une sexagénaire. Sous l’effet de l’alcool, il a violé la Saint-Louisienne qui est décédée quelques heures plus tard. L’accusé encourt jusqu’à trente ans de réclusion criminelle.
C’est un crime sordide qui sera jugé ce vendredi aux Assises. Dans le box des accusés, Omar Madi, devra répondre des lourdes charges qui pèsent sur lui. L’an dernier, au mois de février, ce jeune homme a pénétré par effraction dans la maison d’une sexagénaire à Saint-Louis.
C’est peu après 22 heures que l’agresseur présumé s’introduit dans la maison située dans la rue du Professeur Henri-Lapierre, dans le centre-ville. Omar Madi qui est alors sous l’emprise de l’alcool, profite qu’une fenêtre est ouverte pour entrer dans la case. Une fois nez-à-nez avec la sexagénaire, il lui demande un rapport sexuel.
Choquée et effrayée, la dame âgée de 69 ans se met à hurler, tentant ainsi de prévenir ses voisins et d’obtenir de l’aide. Le voisinage se rend rapidement compte de ce qui se passe et alerte les autorités. Mais à l’arrivée des gendarmes, le pire s’est déjà produit.
Alors que le violeur présumé est interpellé par les gendarmes, sa victime est transportée d’urgence vers le Centre Hospitalier Sud Réunion, où elle passe une série d’examens. Quelques heures plus tard, la sexagénaire quitte le pôle d’accueil médico-judiciaire et se réfugie chez sa fille au Tampon. C’est là qu’elle décèdera peu de temps après son agression.
Jugé aujourd’hui pour "viol ayant entrainé la mort", Omar Madi encourt une peine de trente ans de réclusion criminelle. A l’époque des faits, l’accusé assurait qu’il n’y avait pas de viol et que sa victime était consentante, avant de reconnaître l’agression dont il s’est rendu coupable. Le jeune homme sera défendu par Maître Normane Omarjee. Face à eux, Maître Djalil Gangate pour la partie civile devrait axer sa plaidoirie sur la fragilité de la victime et l’atrocité de ce viol.