Juliano Verbard et ses complices comparaissent devant la cour d’Assises pour l’évasion du gourou de la prison de Domenjod le 27 avril 2009. Juliano Verbard a reconnu les faits. La cour doit déterminer l’implication de chacun des complices dans cette évasion inédite sur l’île.
Juliano Verbard, surnommé Petit Lys d’Amour, et ses complices comparaissent devant la cour d’Assises depuis ce matin. Le procès de l’évasion du gourou de la secte "Coeur douloureux et sacré de Marie" va durer deux semaines. Quinze jours pendant lesquels la cour doit déterminer les responsabilités de chacun dans l’évasion du gourou le 27 avril 2009 de la prison de Domenjob.
"Je reconnais les faits", c’est ce qu’à déclaré Juliano Verbard devant le tribunal ce matin. Selon ses premiers témoignages, il aurait été au courant de l’évasion depuis sa cellule, notamment l’usage d’un hélicoptère. Il avoue qu’il n’a pas supporté ses conditions de détentions.
Fabrice Michel, son amant aurait quant à lui commandité les détails de l’opération. Le rôle d’exécutant, c’est Rodolphe Cadet qui l’endosse. Il aurait organisé toute l’opération.
Les responsabilités de chacun des protagonistes qui ont forcé le pilote de l’hélicoptère Yann Morvan à participer à l’évasion de Juliano Verbard n’ont pas encore été clairement définis. Les premiers faits troublants commencent à apparaître en effet quant au déroulement des faits à bord de l’hélicoptère. L’usage de la violence notamment n’est pas avéré pour l’instant, la cour doit déterminer si les preneurs d’otages ont frappé le pilote. Il y a aussi un trouble autour de l’usage de l’essence qui aurait été versé sur le pilote Yann Morvan pour le forcer à participer à l’évasion.
Jean-René Gens a reconnu avoir préparé les voitures, acheté les armes et préparé tout le matériel qui a servi à l’évasion et à la cavale du gourou. Le troisième évadé Alexin Michel, le père de l’amant de Juliano Verbard, a avoué avoir organisé l’opération. Il aurait transmis les ordres à sa femme basé à l’extérieur.
Les mis en cause dans cette affaire encourent 20 ans de réclusion criminelle et 10 années supplémentaires pour circonstances aggravantes car ils se trouvaient alors en bande organisée. Le procès se poursuit cet après-midi avec l’audition des accusés. Les deux partes civiles étaient absentes du tribunal ce matin.