Lors de ce deuxième jour d’audiences, les accusés de ce procès pour viol en réunion et agression sexuelle se sont succédés à la barre. Au coeur des débats : le rôle joué par Jonathan Madeleine, le petit ami de la victime.
Jonathan Madeleine a nié devant la cour d’assises avoir été l’instigateur du viol en réunion subi par la jeune Florence en juillet 2009. Lors de cette soirée, la jeune femme est droguée au rivotril avant d’être violée par plusieurs individus, les amis de son petit copain. La scène est filmée. Une vidéo qui a permis à Florence de découvrir le calvaire dont elle avait été victime et d’appuyer sa plainte.
La question centrale de cette seconde journée d’audiences, où la parole a été donnée aux avocats, a été le rôle joué par son petit ami de l’époque Jonathan Madeleine. Selon l’expert psychiatre, le jeune homme se considère lui-même comme une victime, affirmant que c’est sous la pression de ses amis qu’il aurait invité la jeune femme à cette soirée.
"La jeune femme était une amie du groupe et avait eu précédemment des relations avec plusieurs personnes de ce groupe, elle savait ce qu’elle allait trouver dans cette maison", estime Maître Mickaël Nativel, avocat de Jonathan Madeleine.
A la barre, le jeune homme se montre insolent et confiant, n’’hésitant à pas à traiter la victime de menteuse. Pour l’expert psychiatrique, Jonathan considérait Florence comme son objet, un objet qu’il a voulu partager avec ses amis. La souffrance de la victime est totalement occultée par les accusés qui ne montrent aucune empathie envers elle. Un seul semble prendre conscience de la monstruosité des faits. Il s’agit du jeune homme qui ne l’a pas touché mais comparait pour complicité pour avoir prêté la chambre où s’est déroulé le viol en réunion.
La défense met le comportement des accusés sur le compte de l’immaturité et d’un parcours difficile en manque de repères. Après l’étude de la personnalité des accusés et le témoignage de la victime, la journée de demain sera consacrée aux plaidoiries.