La case en bois sous tôles ravagée par les flammes lundi soir était-elle insalubre ? C’est une des questions auxquelles les enquêteurs devront répondre. Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la vétusté de l’habitation, le propriétaire des lieux rejette toute responsabilité. L’homme évoque la piste criminelle pour expliquer ce drame qui a coûté la vie à une fillette de trois ans, Raimina Moussa dormait dans sa chambre lorsque le feu s’est déclaré.
Les forces de l’ordre devront faire toute la lumière sur cette affaire. Hier, les techniciens de l’identification criminelle sont retournés sur les lieux de l’incendie pour recueillir davantage d’indices et déterminer avec précision l’origine du sinistre. Si les témoins présents au moment du drame soutiennent que le feu a démarré avec une explosion au niveau du compteur électrique, aucune piste n’est pour l’heure écartée.
Jacques-Michel Sindra est le propriétaire du logement détruit par les flammes. En deux ans, le Saint-Andréen a vu deux des cases qu’il possède partir en fumée. A chaque fois, l’incendie a été meurtrier. En 2009 c’est une fillette de 6 ans qui avait été piégée par les flammes. Ce lundi 27 juin, l’incendie de la petite maison située ruelle Virapatrin dans le quartier de Champ-Borne a fait une victime : la petite Raimina Moussa âgée de trois ans.
Face aux accusations qui fusent, le propriétaire se défend. L’homme admet que les deux habitations évoquées plus haut étaient vétustes, mais il assure qu’un entretien régulier était fait.
Décrit comme un marchand de sommeil par plusieurs riverains, Jacques-Michel Sindra refuse qu’on lui attribue la mort des deux enfants. Le propriétaire va même plus loin : interrogé hier, Jacques-Michel Sindra affirmait avoir été interpellé par ses locataires concernant des actes de malveillance. L’homme n’hésite pas à parler d’un acte criminel.
Le drame qui s’est déroulé lundi soir dans une petite case à Saint-André a ému et choqué nombre de personnes. Les membres de la communauté mahoraise, directement touchés par ce fait divers, ont dénoncé avec force les délais d’attente pour les logements sociaux et la misère dans laquelle se trouvent plusieurs familles. Les proches de la jeune Raimina Moussa, traumatisés par les événements ont été pris en charge par les services de la mairie et relogés temporairement.