Lundi 27 juin, une fillette âgée de trois ans est morte dans l’incendie de sa case située dans le quartier de Champ Borne à Saint André. Raimina Moussa dormait dans sa chambre lorsque le feu s’est déclaré dans la case en bois sous tôles appartenant à Jacques-Michel Sindra. Aujourd’hui, ce propriétaire s’insurge à l’idée de se voir présenter comme un marchand de sommeil. Il y a deux ans, une fillette âgée de six ans a périt dans les mêmes circonstances que la jeune Raimina. La maison partie en fumée en février 2009 - dans la même rue - appartenait également à Jacques-Michel Sindra.
C’est la deuxième case appartenant à ce propriétaire qui brûle en deux ans et à chaque fois, une fillette perd la vie, piégée par les flammes. Dans le quartier de Champ Borne et plus précisément du côté des habitants de la ruelle Virapatrin à Saint André, les doutes sont nombreux quant à la responsabilité de Jacques-Michel Sindra.
Malgré les reproches formulée par certains riverains à son encontre concernant "le mauvais état des cases", le propriétaire reconnaît uniquement l’ancienneté des maisons tout en affirmant qu’il les entretient régulièrement. Selon lui, il s’agit de "cases créoles lontan" qui sont aux normes. Il affirme même que si ce n’était pas le cas, il aurait pris la décision de les détruire. Jacques-Michel Sindra s’insurge à l’idée d’être considéré comme étant un marchand de sommeil. Il insiste sur le fait qu’il paie des impôts et qu’il "marche droit".
Alors que l’origine du drame reste à déterminer et qu’une enquête judiciaire a été ouverte, Jacques-Michel Sindra pense que cet incendie est le résultat d’un geste criminel.
Depuis la découverte du petit corps de Raimina Moussa au milieu des décombres, les expertes de la police scientifiques relèvent un maximum d’indices sur les lieux du drame. Les témoins de ce incendie mortel affirment avoir vu le feu partir d’un compteur électrique mais pour l’heure, aucun piste n’est privilégiée par les enquêteurs.
Interrogés suite à ce drame, les habitants du quartier affirment que la case de la famille Moussa présente des manquements en termes de sécurité et que cet habitat n’est pas le seul inquiétant dans la ruelle.
De son côté, le propriétaire des lieux partis en fumée affirme qu’il regrette avant tout la perte humaine tout en expliquant qu’il n’a pas pu fermer l’oeil de la nuit. "La case pour moi, ce n’est rien du tout. Le plus grave, c’est la mort de cette enfant".