Une centaine de personnes s’est réunie ce matin à Saint-André pour une marche blanche en hommage à Dominique Sandalom, morte après avoir été aspergée d’huile bouillante par son compagnon Jean-Yves Sandalom. Victime de cet acte terrible le 22 mai dernier, la Saint-Andréenne avait succombé à ses graves brûlures le 15 juin. L’émotion était palpable dans la foule rassemblée sur le parvis de la mairie de Saint-André ce matin. Au delà l’histoire de Dominique, c’était l’occasion de dénoncer les violences faites aux femmes et les inciter à sortir du silence.
Pour Dominique, Saint-André s’est vêtu de blanc. Une foule d’une centaine de personnes, composée de proches et d’anonymes, s’est réunie pour rendre hommage à la mémoire de Dominique Sandalom. Elle aurait eu 50 ans le mois prochain, mais après des semaines dans le coma elle est décédée le 15 juin dernier. Morte après avoir été victime de son mari. Jean-Yves Sandalom, en état d’ébriété, l’a aspergé d’huile bouillante alors qu’elle était plongée dans le sommeil le 22 mai dernier. Un acte d’une rare violence qui a causé de graves brûlures à Dominique. Hospitalisée dans un état critique, elle a succombé à ces blessures.
Lors de la marche blanche organisée ce matin, de nombreuses femmes et des roses blanches. Beaucoup d’associations de défense de la cause des femmes étaient présentes. Sur la facade de la mairie, un message fort avait été installé. "Arrêt sa respekt a nou". Toute la ville a été touchée par le drame de Dominique. A travers son histoire, collectivités et militants associatifs veulent sensibiliser à la lutte contre la violence faite aux femmes.
Car si des problèmes existaient entre Jean-Yves et Dominique Sandalom, les proches n’auraient jamais imaginé une issue si dramatique. Depuis le début de l’année, trois femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon. Briser la loi du silence : c’est la première étape des victimes pour s’en sortir.
Si beaucoup de femmes avaient fait le déplacement ce matin, Thérèse Baillif, présidente du CEVIF, incite les hommes à se mobiliser pour montrer qu’ils se sentent concernés. A la Réunion, une femme sur trois a déjà reçu des menaces de mort. Tous espèrent que sa disparition marquera les esprits et évitera peut-être d’autres drames.