Un témoignage, qui résonne avec l’actualité nationale, une élève de primaire, que nous appellerons Emma* est victime d’insultes, de menaces et même, de violences physiques de la part de ses camarades d’école, c’est ce qu’affirme sa mère. Elle témoigne.
"Maman pourquoi elles me font du mal ?" Tels sont les mots difficiles prononcés par Emma* une fillette de 7 ans.
Depuis plusieurs semaines dans l’école Pablo Picasso à Saint-Pierre, Emma est victime de brimades, d’insultes à répétition, d’humiliation et même, de violences physiques.
Son mal-être s’exprime à travers ses dessins, dans lesquels elle représente ses camarades de classe.
"Elle se fait pousser dans les escaliers, pincer, elle le dit : je hurle, je pleure, je suis pas bien, j’ai mal au ventre, j’ai mal à la tête... On attend quoi pour qu’on comprenne que je meurs ? C’est ça qu’ils veulent que je meurs." Raconte la maman de la victime.
Les parents de la petite se battent pour la sortir de ce cauchemar. Des documents attestent sur son état de santé suite à une blessure infligée à ses doigts.
Sa mère a tenté d’alerter plusieurs fois l’établissement de la situation, mais le dialogue est rompu avec la direction.
"Après avoir signalé une situation de harcèlement et qu’on me répond : il ne semble pas que la petite soit victime d’une situation de harcèlement. Pourtant, le mal-être est là, mais il réclame l’obligation d’assiduité. Je suis outrée, démunie, perdue..." Confie la mère d’Emma*.
Conseiller par les forces de l’ordre, les parents d’Emma* ont déposé plainte notamment contre la maîtresse et le directeur de l’école pour non-assistance à personne en danger. La mère d’Emma a également pris contact avec plusieurs associations dont un centre et EPA (Ecoute moi, Protege moi, aide moi), qui sont habitués à accompagner un parent dans les différentes démarches.
"Il faut, je pense, épuiser les ressources académiques. Il y a une procédure, on est là aussi pour l’expliquer aux familles qui ne sont pas informées. Les familles qui viennent nous voir, ne savent pas ce qu’il faut faire, elles sont perdues et pas écoutées. Nous on écoute et on oriente." Explique Jessie Yongpeng, Présidente de l’association "Ecoute moi, Protège moi, aide-moi".
Une psychologue du centre a été sollicité par la famille pour accompagner Emma dans sa reconstruction.
La maman se demande également pourquoi le protocole phare n’a pas était mis en place dès les premiers signalement d’harcèlement survenu selon elle en septembre dernier, ni même déclenché il y a plusieurs semaines lors du rendez-vous suite aux agressions confirmées et répétées par certificat médicaux.
Ils souhaitent réinscrire leur enfant dans un autre établissement.
Contacté la direction de l’établissement n’a pour le moment pas donné suite à nos sollicitations.
Le rectorat, lui, a réagi. L’académie précise également que la référente harcèlement a été informée de la situation et qu’elle devrait prendre contact avec les parents d’Emma*.
L’académie assure que le rectorat accorde la plus grande attention à tous les signalements de harcèlement scolaire qui lui arrive.
Une autre parente d’élève a souhaité apporter son témoignage concernant cette affaire. Son enfant est un des élèves de la classe de Emma*. Selon elle, ce qui a pu être raconté était faux. D’après elle, alors que les enfants joués entres eux, Emma* se serait fait mal au doigt en courant. Selon elle "ils étaient en train de jouer sans plus, rien de méchant. (...) c’est des enfants ils jouaient c’est tout". Elle indique également que les parents, les enfants ont été reçus par le directeur à la suite de cet évènement.
* Le prénom a été changé pour conserver l’anonymat