Depuis quelques mois, la vie est devenue un calvaire pour Sandrine, 41 ans. La mère de famille se dit en effet harcelée au quotidien par son ex-conjoint. Pour mettre fin à cette situation, elle a fait appel aux forces de l’ordre mais selon elle, son ex-compagnon qu’elle présente comme un indicateur de la Police serait protégé.
Sandrine ne sait plus à quel saint se vouer. Cette mère de famille qui souffre d’une dépression nerveuse confie être victime de harcèlement de la part de son ancien compagnon depuis plusieurs mois.
A l’issue d’une longue relation, la femme âgée de 41 ans a décidé de rompre. Un choix qui n’a semble-t-il pas été accepté par son conjoint. Selon la quadragénaire, l’homme qui vit mal la séparation aurait incendié sa voiture une première fois au mois d’avril dernier avant de rééditer son méfait le soir du Réveillon de Noël.
Cette nouvelle provocation a constitué la goutte de trop pour la mère de famille. Lasse de recevoir régulièrement des appels téléphoniques, des messages de menace et de devoir vivre recluse de peur de rencontrer son ancien compagnon dans la rue, elle a formulé plusieurs plaintes - 13 au total - contre celui qu’elle voit désormais comme son bourreau.
Si le cas de Sandrine n’est pas isolé, cette histoire diffère des autres sur un point. La quadragénaire affirme en effet que son ex petit-ami "sert d’indicateur à la Police" et que par conséquent " il est protégé par ses amis haut gradés". Des accusations que réfutent totalement les autorités incriminées, qui se disent surprises. Selon les forces de l’ordre, deux ou trois plaintes ont été classées sans suite au motif qu’elles étaient "insuffisamment caractérisées".
Dans un communiqué diffusé ce dimanche matin, la Direction Départementale de la Sécurité Publique écrit "avoir été informée ce matin à 10h30 de la diffusion à 12h par Antenne Réunion, d’un reportage qui concerne de multiples plaintes pour violences et harcèlements téléphoniques commis contre une jeune femme, qui n’auraient pas été suivies d’une action des services de police".
Le service informe que " les violences aux femmes constituent un sujet sensible, prioritaire, sur lequel l’ensemble des personnels de police est sensibilisé et particulièrement mobilisé".
"Malgré le délai très court qui leur est laissé pour apporter leur réponse dans ce dossier, les services de police tiennent à indiquer que plusieurs plaintes ont été enregistrées et traitées concernant cette jeune femme et qu’elles ont fait l’objet d’une réponse appréciée par l’Autorité Judiciaire".
Les forces de l’ordre précisent enfin qu’en aucun cas "la qualité de l’auteur des faits n’entre en considération dans la manière de traiter ces dossiers, dans lesquels la plus grande rigueur professionnelle est appliquée".