Soupçonnés d’avoir participé au guet-apens tendu aux policiers au Chaudron vendredi soir, les deux prévenus ont été condamnés à un an et six mois de prison ferme. Des peines aménageables dont ne se satisfont pas les syndicats de policiers.
Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 février, des heurts ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre dans le quartier du Chaudron. Une tentative d’embuscade a même été filmée puis postée sur les réseaux sociaux.
Deux individus ont été déférés lundi car ils sont soupçonnés d’avoir participé au guet-apens tendu aux policiers au Chaudron vendredi soir. Ce mercredi 3 mars, ils sont jugés en comparution immédiate.
Septs mois d’emprisonnement potentiellement amenageables ont été requis contre celui qui tenait le fusil factice, compte tenu de la seule mention dans son casier judiciaire.
Un an de prison ferme a été requis contre celui qui a diffusé les images, et qui a déjà trois condamnations à son actif.
Ils ont finlement été respectivement condamnés à six mois et un an de prison ferme. L’éventuel aménagement des peines sera déterminé par le juge des libertés et de la détention.
Le syndicat Alliance police nationale a exprimé sa déception à l’issue du jugement et s’attend à de nouveaux heurts ce week-end.
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Durant cette soirée, une "embuscade dans le but de faire feu sur les forces de l’ordre" aurait été mise en place, filmée et postée sur les réseaux sociaux. On y voit un individu armé d’une carabine, prendre appui sur un véhicule et attendre l’arrivée des forces de l’ordre pour faire feu.
" Cette scène a été filmée et tourne sur les réseaux sociaux.
Heureusement que les collègues ne sont pas tombés dans le guet-apens. Le pire a été évité", déclare le syndicat Alliance Police nationale.
Feu de poubelles et de détritus entravant la route, jets de projectiles contre jets de lacrymogène, la nuit de vendredi à samedi a été particulièrement agitée dans le quartier.