Appelé à comparaître mardi 19 juillet devant le tribunal correctionnel de Saint Denis, Gérard Ethève sera fixé sur son sort aujourd’hui. Poursuivi pour harcèlement moral par une ancienne salariée, le patron d’Air Austral encourt une peine de quatre mois de sursis assorti d’une amende de 10 000 euros à ainsi qu’une amende de 50 000 euros pour la compagnie aérienne Air Austral. C’est en tous cas ce que le Procureur de la République a requis le 19 juillet dernier à l’issue de plus de huit heures d’audience.
Accusé d’harcèlement moral par une ancienne employée, le PDG d’Air Austral a dû s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis en juillet dernier. Après une première audience avortée le 21 juin dernier - pour cause de "vices de procédure" relevées par ses avocats - , le PDG d’Air Austral a finalement dû se justifier à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis le 19 juillet.
Cette audience qui a débuté peu après 15h30 s’est achevée aux alentours de minuit et la décision du tribunal est attendue aujourd’hui. Durant cette audience, pas moins de onze témoins ont été appelés à la barre dans le but de démêler le vrai du faux.
A l’origine de cette affaire de harcèlement moral : une ancienne employée de la compagnie Air Austral a déposé plainte. Chargée de communication au sein de la compagnie aérienne de mars 1991 à mai 2008, elle affirme que ses conditions de travail se sont dégradées au fil des années.
Licenciée en mai 2008 suite à ses absences répétées - pour raisons médicales -, Béatrice Coma-Faggion a décidé de déposer plainte aux prud’hommes puis en pénal à l’encontre de la compagnie et de son directeur. S’ensuit deux ans de procédure qui se sont achevés avec l’audience orchestrée au tribunal correctionnel de Saint Denis le 19 juillet dernier.
A la barre, Gérard Ethève s’est montré confiant car depuis le début de cette affaire, le patron d’Air Austral nie les faits qui lui sont reprochés. Face à la justice, le PDG d’Air Austral a de nouveau expliqué qu’il n’avait aucune intention de supprimer le poste de Béatrice Coma-Faggion mais que c’est "l’absence de plus de dix mois pour arrêt maladie" de cette salariée qui aurait poussé la direction à prendre une décision. Selon lui, Béatrice Coma-Faggion aurait "refusé de travailler en équipe".
A l’issue de plus de huit heures d’audience le 19 juillet dernier, le Procureur a requis une peine de 4 mois d’emprisonnement avec sursis simple, assorti d’une amende de 10 000 euros à l’encontre de Gérard Ethève, ainsi qu’une sanction financière de 50 000 euros à l’encontre de la compagnie Air Austral. La décision a ensuite été mise en délibéré et c’est finalement aujourd’hui que Gérard Ethève sera fixé sur son sort.