Cet après-midi avait lieu la reconstitution de la fusillade du 3 mai 2011 dans le centre des Impôts du Tampon. Pour son avocat, le bâtonnier Georges André Hoarau, le désespoir est à l’origine de ce coup de folie et la préméditation est à exclure.
Le 3 mai 2011, il y a près d’un an, Fred Lorion, sans emploi et surendetté est entré dans les locaux du Trésor Public du Tampon avec une arme chargée. Excédé, l’homme de 49 ans a saccagé les meubles, avant d’ouvrir le feu sur deux employés des Impôts (cf linfo.re : Fusillade au Tampon : "un acte injustifiable"). Les deux agents sont blessés dans la fusillade et transportés à l’hôpital, alors que l’homme a pris la fuite. Rapidement rattrapé par les forces de l’ordre, Fred Lorion a été mis en examen pour "détention d’armes et tentatives de meurtre" .
Cet après-midi, en présence d’une des deux victimes du tireur, des policiers et des pompiers, Fred Lorion a mimé ses gestes du 3 mai 2011. Pour son avocat, le bâtonnier Georges André Hoarau, le quadragénaire est avant tout un "homme au bout du rouleau à qui on a refusé toute écoute".
"Il n’a jamais voulu tirer sur personne, mais excédé par les employés des impôts et il regrette d’avoir blessé deux agents", poursuit le bâtonnier qui exclut la notion de préméditation. L’homme aurait eu l’intention de s’emparer d’un ordinateur portable et de le ramener chez lui pour pouvoir s’expliquer avec les gendarmes. Une sorte d’appel à l’aide pour son avocat.
Interpellé deux heures après la fusillade à son domicile, qu’il a tenté d’incendier, Fred Lorion est depuis en détention provisoire à la prison de Saint-Pierre. Son procès pourrait avoir lieu avant la fin de l’année.