Francis Collomp est libre. L’ex-otage réunionnais a réussi à échapper à la suveillance de ses ravisseurs, profitant d’une offensive militaire nigériane. Cette évasion met fin à 333 jours de captivité.
L’ex-otage réunionnais au Nigeria, Francis Collomp s’est libéré par lui-même après 333 jours de captivité. Ce dimanche, alors que l’armée nigériane mène une offensive contre le groupe Boko Haram qui détient l’ex-otage réunionnais, ce dernier profite de la distraction offerte par les échanges de tirs pour s’évader de sa cellule laissée ouverte.
Une fois libre, il rejoint le commissariat le plus proche situé à Kaduna, une ville située au Nord du Nigeria avant de demander la protection de la France. Samedi, il est remis aux autorités françaises. Francis Collomp, un sexagénaire, souffrant de problèmes cardiaques aggravés par les quelques 300 jours de détention, a su saisir sa chance et s’enfuir.
Dans la nuit de dimanche, il quitte le Nigeria pour Paris qu’il rejoint lundi matin. Il a déclaré souhaiter partir ensuite pour La Réunion afin de retrouver sa famille rapporte selon Didier Le Bret, directeur du centre de crise du Quai d’Orsay.
François Hollande, le président de la république officialise dimanche matin sa libération. Il le contacte lors de son vol en direction d’Israël. L’ex-otage lui paraît "fatigué", mais le président assure avoir eu avec lui une "conversation sereine et assez longue."
Francis Collomp, un ingénieur de 63 ans, est enlevé le 19 décembre dernier par une trentaine d’hommes armés dans le Nord du Nigeria. Dans l’opération, le groupe tue deux gardes du corps et un voisin. Les ravisseurs, appartiennent à Ansaru, un groupe islamiste lié au groupe nigérian Boko Haram et à Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique).
Depuis ce jour, Anne-Marie Collomp, sa femme depuis 30 ans est plongée dans l’inquiétude. Dès l’enlèvement, elle a insisté sur les problèmes de santé de son mari et de la nécessité pour lui de recevoir un traitement médical.
La famille de Francis Collomp avait décidé de toujours rester mobilisée. Le 20 juin 2013, sa femme a lancé un appel sur la radio RFI qui émet dans les pays du continent africain. Le même jour, Anne-Marie Collomp et Gilda Marbois ont été reçues par Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères. Celui-ci leur a présenté des preuves de vie datant du 17 avril où Francis Collomp apparaît affaiblit.
Un Collectif a également été créé en soutien à Francis Collomp. Ses membres ont effectué une marche blanche et mais ont aussi fait circuler une pétition pour ne pas oublier Francis Collomp ainsi que les autres otages français.
Même si elle a toujours gardé espoir, la femme de l’ex-otage Dans un courrier adressé au Quai d’Orsay, Anne-Marie Collomp crie sa colère, et dénonce le manque d’information aux familles.
Il y a 15 jours, l’annonce de la libération de quatre otages retenus par des membres d’Al Qaïda au Maghreb Islamique redonnait de l’espoir à la Réunionnaise Anne-Marie Collomp.
Francis Collomp est attendu à Paris tôt ce lundi matin et sera rapidement rejoint par une partie de sa famille venue de La Réunion. Son état de santé étant fragile, il pourrait être hospitalisé quelques jours avant de rejoindre l’île.