Deux individus se sont retrouvés devant le tribunal de Saint-Pierre ce jeudi. Entendus sur leur rôle dans l’organisation d’un flash mob contre les restrictions sanitaires qui avaient rassemblé des centaines de personnes en avril dernier, à Saint-Leu, ils ont été reconnus coupables et écopent d’une amende de 1 000 euros avec sursis.
À la barre ce jeudi, deux personnes, sont désignées comme les organisateurs d’une fête de rue illégale qui s’est déroulée le 24 avril dernier.
Ces derniers déclarent aujourd’hui n’avoir pas réalisé l’ampleur de l’événement. Selon eux, ce n’était pas une manifestation mais un événement pour danser et chanter, avec une quarantaine de personnes réunies.
Finalement, ce jour-là, dans un contexte sanitaire dégradé, ce sont des centaines de personnes qui se mêlent au Flash Mob, pour dénoncer les restrictions sanitaires en chanson. À 18 heures, ils étaient encore plus de 200 personnes sur place, lorsque le préfet a donné l’ordre de disperser la foule et de verbaliser si nécessaire. Une vingtaine de verbalisations seront alors dressées sur place pour non-port du masque.
Dans un contexte sanitaire dégradé, la municipalité condamne dès lors ces actes, qu’elle qualifie de "dangereux et contre-productif".
Suite à d’autres appels à se rassembler le week-end suivant, le préfet Jacques Billant avait pris un arrêté interdisant les rassemblements sur la commune de Saint-Leu."Pour rappel, organiser, participer ou diffuser des messages appelant à manifester sont des attitudes passibles de poursuites judiciaires", précisait la préfecture par voie de communiqué.
Les deux individus à l’origine de l’événement se sont dénoncés eux-mêmes aux gendarmes de la brigade de Saint-Leu, lorsqu’ils ont découvert que l’on cherchait les organisateurs.
À l’audience correctionnelle ce jeudi, le procureur requiert un stage obligatoire de citoyenneté et 1000 euros d’amende s’il n’est pas effectué.
Le verdict est tombé, les deux organisateurs ont été condamnés à 1000 euros d’amende avec sursis.