Pour la première fois depuis le début de ce procès, Juliano Verbard a interrompu le Président de la cour d’assises et imposé sa voix. Le gourou est intervenu pour protéger son amant Fabrice Michel, soumis aux questions cinglantes de la défense et de l’avocat général. Ce dernier a de nouveau déclaré son amour au gourou, tout en rappelant à l’assistance qu’ils sont pacsés.
Dans le box des accusés , Fabrice Michel qui ne s’était pas exprimé jusque là est revenu sur sa rencontre avec Juliano Verbard en 2002 et sur les débuts de leur idylle. Le jeune homme a livré un témoignage parsemé d’hésitations et de contradictions, comme beaucoup d’autres accusés entendus ce jeudi. Face aux attaques de la défense, Fabrice Michel a rejeté la responsabilité du premier enlèvement sur Guillaume Maillot : "c’est lui qui a confisqué son téléphone à Alexandre ; il a également pris part au premier enlèvement".
Au micro, Fabrice Michel a tenu tête au président du jury, campant sur ses positions et restant à chaque instant maître de lui. Interrogé sur les discordances entre ses anciennes déclarations et ces propos d’aujourd’hui, le jeune homme a insisté sur le fait que Juliano Verbard n’était aucunement impliqué dans le premier enlèvement.
Lorsque le bâtonnier Georges-André Hoarau lui demande s’il accepterait de se faire condamner à la place de son amant, Fabrice Michel, qui a de toute évidence bien préparé son témoignage répond par un "non" franc. Contre toute attente, le jeune homme déclare une nouvelle fois sa flamme au gourou : "Je tiens juste à signaler qu’on est pacsés. C’est un moyen de montrer que je l’aime et que je tiens à lui " (ndlr : Juliano Verbard).
Observant le plus grand silence depuis ce matin, le gourou de la secte "Coeur douloureux et immaculé de Marie" est sorti de son mutisme pour défendre son amant et réaffirmer le fait qu’il n’était pas d’accord avec les accusations qui pèsent sur lui, notamment en ce qui concerne le second enlèvement d’Alexandre au mois d’août 2007.