Cela fait au moins deux ans que plusieurs personnes se font prendre au piège. Antenne Réunion dévoile une vaste affaire d’escroquerie à La Réunion. Plusieurs dizaines de victimes sont connues à ce jour, une enquête est ouverte. Des dizaines de milliers d’euros de préjudice sont à déplorer.
En janvier dernier, Vincent contacte une société pour ces travaux, il devait refaire sa terrasse. Le devis est signé et 1500 euros d’acompte sont versés en espèce, mais le jour du démarrage des travaux, l’artisan n’est pas là.
"Je ne peux pas, je suis sur un chantier, j’ai des problèmes financiers, j’attends mon argent... ce n’était que des belles paroles pour nous bercer d’illusions et essayer de repousser l’échéance le plus tard possible. Il sait mettre en confiance, je pense que c’est comme ça qu’il arrive à harponner ses victimes".
L’escroc adapte son discours et ses méthodes, mais les conséquences sont toujours les mêmes. Histoire similaire pour Fabrice, il y a 6 mois, il vend une voiture pour son fils. L’acheteur basé à Saint-André fait récupérer le véhicule sans jamais payer.
"Au bout de trois jours, mon fils n’avait toujours pas reçu l’argent. J’ai appelé l’acheteur, il m’a répondu qu’il avait des problèmes avec sa banque. Mon garçon et moi nous l’avons relancé à plusieurs reprises. On s’est fixé un rendez-vous, j’ai manqué une demi-journée de travail et il n’est jamais venu",
Depuis novembre, Fabrice attend de se faire payer 700 euros. En faisant des recherches sur les réseaux sociaux, il découvre que l’homme n’en est pas à son coup d’essai. "C’est normal d’être en colère et de dire qu’on veut attraper la personne".
Selon nos informations, on parle de plusieurs dizaines de milliers d’euros de préjudices. Marie déplore quant à elle une arnaque de 4000 euros. "J’ai une assurance juridique, les dossiers sont en cours. J’ai déposé une plainte pour abus de confiance, préjudice moral et préjudice financier. Je ne lâcherai pas l’affaire, il va payer".
L’escroc continue parfois de répondre au téléphone, juste assez pour entretenir l’illusion. À ce jour on dénombre une dizaine de plaintes déposées, mais ce n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg.