Vendredi matin dernier, un petit garçon d’un an a été blessé par un tir de flash-ball sur une plage à proximité de Longoni à Mayotte où des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. Dans la confusion, un enfant de 9 ans a reçu un tir de flash-ball en pleine tête. Hospitalisé et opéré à la Réunion, le garçon a perdu l’usage de son oeil droit. Le gendarme soupçonné d’être à l’origine du tir a été mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire.
Alors que la situation reste extrêmement tendue à Mayotte, le gendarme accusé d’avoir blessé un enfant sera présenté au juge cet après-midi. Vendredi dernier, un garçon âgé de 9 ans avait reçu en pleine tête un tir de flash-ball en marge des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. L’incident s’est produit sur une plage de la cité portuaire de Longoni au Nord-Est de l’île.
Selon les éléments recueillis, le directeur du port a aperçu un groupe d’enfants courant sur la plage en direction des plate-formes de conteneurs. Pris de panique, il a alors appelé les gendarmes qui sont rapidement intervenus. Vraisemblablement caillassés, les trois gendarmes ont fait l’usage de leur flash-ball. Un des enfants a alors reçu un tir en pleine tête, tiré à une distance de 11 mètres.
Suite à une reconstitution des faits dimanche, une information judiciaire a été ouverte par le procureur Philippe Faisandier. Le gendarme soupçonné d’être à l’origine du tir qui a atteint le garçon, a été placé en garde à vue hier pour " violences sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné une infirmité permanente avec usage d’une arme par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions". Il a été présenté au juge et mis en examen. Reparti libre, il a été placé sous contrôle judiciaire.
Les jours du garçon ne sont plus en danger. Il a été transféré à la Réunion et opéré au Groupe Hospitalier Sud Réunion de Saint-Pierre. Suite à sa blessure, l’enfant a perdu l’usage de son oeil droit.
Parallèlement, la grogne sociale continue de monter à Mayotte. La grève générale est entrée dans sa troisième semaine hier et les négociations entre l’Intersyndicale et les autorités sont toujours interrompues. De nouvelles échauffourées se sont déroulées hier, principalement à Mamoudzou où 300 personnes ont défilé dans la rue. Au coeur des revendications : les prix pratiqués sur les produits de consommation.