La victime marche toujours avec des béquilles. Le 27 septembre 2020, sa cousine en faisant marche arrière a bloqué sa jambe sous un banc et lui a suggéré de ne pas déposer plainte. Ce matin, la prévenue a été condamnée à six mois de prison avec sursis.
La victime n’oublie pas ce 27 septembre 2020. Ce jour-là, sur un banc avec une amie, elle observe sa cousine s’amuser avec une voiture dans les hauts de la Saline. Elle aurait consommé de l’alcool et n’hésite pas à faire des accélérations.
Elle enclenche la marche arrière et ne parvient pas à s’arrêter. La victime n’aura pas le temps de se dégager du banc et finira avec sa jambe coincée sous la roue. Elle appelle les pompiers mais s’évanouit. Finalement, l’autre personne présente sur le banc prendra le téléphone et indiquera aux secours la situation. “Ma cliente a eu l’os de sa jambe broyé. Encore aujourd’hui, elle bénéficie d’un suivi psychiatrique à la clinique Les Tamarins”, avance Me Guillaume Motos. Elle souffre d’une double fracture du tibia péroné. Des blessures synonymes de deux mois d’ITT. La jeune fille de 23 ans passera plusieurs mois dans un lit médicalisé chez son père.
La prévenue, au lieu d’assumer, a toujours essayé de se dédouaner, en demandant notamment à sa cousine de ne pas porter plainte. Un SMS reçu vient appuyer ce comportement où elle préconise à sa cousine de ne pas prévenir les gendarmes, affirmant être frappée d’un trou noir. Par peur de représailles, aussi bien la témoin que la victime, ont dans un premier temps, refusé de donner le nom de la victime. Heureusement, les investigations permettront d’identifier la suspecte et les langues se délieront.
Devant le tribunal correctionnel, elle n’aura pas un mot de compassion. Poursuivie pour des blessures involontaires aggravées d’un délit de fuite, elle écope de six mois de prison avec sursis et son permis sera suspendu pour 6 mois. Une expertise médicale a été ordonnée pour évaluer le préjudice subi. La blessure n’est toujours pas consolidée.