Un Français a été arrêté à son arrivée à Plaisance. Il transportait dans ses bagages plus de 275000 euros de cachets Subutex. L’homme était venu réapprovisionner l’île sœur depuis Paris. Il existe une filière entre Maurice et l’hexagone.
Mercredi dernier, les enquêteurs de l’Anti Drug & Smuggling Unit (Adsu) de l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam, ont procédé à l’arrestation d’un Français qui venait de franchir les douanes mauriciennes avec dans son unique sac, plus de 10 000 cachets de Subutex.
Le Français en provenance de Paris, via un vol de la compagnie Air France, avait pris soin de dissimuler les plaquettes dans des paquets cadeaux.
Aussitôt démasqué et interrogé, l’homme a été remis « dans le circuit », mais sous surveillance de la Police, afin de permettre l’identification du contact local du passeur.
Ils ont fait chou blanc car l’homme ne s’est jamais présenté au rendez-vous, une fuite d’informations sur la saisie ,ayant sans doute empêché la transaction.
Du coup les enquêteurs essaient de remonter le réseau mais dans l’autre sens. Ils veulent connaître la provenance exacte des cachets et surtout débusquer celui ou ceux qui veulent alimenter ainsi le marché mauricien.
Selon Yohann Pierre Vincent Placais, il travaille pour deux autres Français : l’un est d’origine mauricienne et l’autre est un Franco-Marocain.
Le passager arrêté habite à quelques mètres du domicile de la sœur d’un grand trafiquant de drogue. Il répond au nom de Sivom Paupiah. il est connu défavorablement de la justice mauricienne.
C’est d’ailleurs l’arrivée à Maurice d’un des amis de Sivom Paupiah qui a attiré l’attention des enquêteurs. C’est à partir de là qu’ils ont particulièrement fouillé les passagers en provenance de Paris.
Au début, le suspect (Yohann Pierre Vincent Placais) a fait de la résistance en affirmant qu’il était dans l’île pour rendre visite à un proche malade. Il s’est vite ravisé après la découverte des 10 493 cachets de Subutex dans son sac.
Après un bref interrogatoire, le Français a avoué qu’il devait loger dans un hôtel du littoral Est et que sa réservation et d’autres frais avaient déjà été réglés bien en avance. Il a souligné qu’il devait recevoir les instructions de son commanditaire pour la marche à suivre car il ne connaissait pas l’identité de son contact local.