Double homicide à Saint-Joseph : L’octogénaire placé en détention provisoire

L’octogénaire devant le tribunal de Saint-Pierre

Deux femmes ont été tuées à l’arme blanche, mercredi dernier, dans le quartier de Bézaves, à Saint-Joseph.

Sur les lieux du double meurtre, trois proches des victimes, le mari de la gramoune, leur fils et le mari de Daisy, avaient été placés en garde à vue. Deux gardes à vue ont été levées "après vérification des emplois du temps", avait indiqué la procureur de Saint-Pierre.

Le principal suspect, un homme de 85 ans, ancien instituteur, aurait tué sa femme de 78 ans qui souffrait de la maladie d’Alzheimer et sa voisine, Daisy, aide à domicile. Déféré ce vendredi au Tribunal de Saint-Pierre, l’octogénaire a été mis en examen pour double meurtre volontaire, dont un aggravé sur conjoint.

La procureure saisit le juge d’instruction pour les qualifications de meurtre sur conjoint. Le mis en cause encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

"Des coups violents et répétés à la tête"

Dans le cadre de la garde à vue, ce dernier a été entendu malgré différents épisodes d’hospitalisation. Il en ressort que "dans un premier temps, le mis en cause, épuisé de s’occuper de sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer, il lui aurait porté des coups, des coups assez violents et répétés, essentiellement à la tête. Elle serait décédée de multiples traumatismes.

A l’issue de cette agression, l’octogénaire aurait contacté les secours, son fils. (...) Entre-temps, l’aide ménagère serait intervenue et serait entrée dans le logement. Surpris, il aurait également porté des coups violents et répétés à cette aide-ménagère qui serait décédée d’un traumatisme crânien", indique la procureure.

Selon les information d’Antenne Réunion, le suspect dit avoir conscience de la gravité de ses actes, mais ne pas se rappeler des faits pour le deuxième meurtre. Une étude psychologique a été réalisée pendant sa garde à vue, mais les résultats ne sont pas encore connus.