Le voisin du Haras des Ifs a été reconnu coupable "d’actes de cruauté envers les animaux" par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. L’homme avait tiré des pétards la nuit de Noël, provoquant la mort d’un poney.
Le tribunal correctionnel a rendu sa décision dans l’affaire du poney mort de stress au Haras des Ifs au réveillon de Noël 2011. Le voisin du haras des Ifs, situé à l’Eperon, a été reconnu coupable de cruauté envers les animaux et condamné à 4 mois de prison avec sursis et plus de 10 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal a donc décidé de suivre les réquisitions du procureur.
La justice a considéré qu’il avait volontairement provoqué la mort de l’équidé en faisant péter des dizaines de pétards. Les explosifs avaient fait paniquer les chevaux et provoquer la mort d’un poney de 7 ans. Suite à cet accident, les gérants et plusieurs salariés du haras avaient décidé de porter plainte.
L’avocat de l’accusation, Maître Rémi Boniface, s’est dit très satisfait de ce jugement, qualifiant même cette peine "d’exemplaire". Dans le camp adverse, la décision a en revanche été jugée comme particulièrement injuste. L’avocat de la défense, Maître Norman Omarjee, a estimé que c’était "une peine beaucoup trop sévère", soulignant que les "pétards étaient une tradition réunionnaise". Son client a l’intention de faire appel de cette décision.
Rappel des faits :
La nuit de Noël 2011, le bruit et la fumée des pétards avaient semé la panique chez les équidés, dont l’un est décédé le lendemain. Les étincelles ont fait fuir les chevaux, qui ont brisé la serrure de leurs box pour s’échapper. Pire encore, le stress a provoqué chez eux des crises de coliques qui ont été fatales à Rustique une poney femme, âgée de 7 ans.
Le gérant du haras de l’Eperon et 5 de ses salariés ont porté plainte contre ce voisin, l’accusant d’avoir agi ainsi volontairement et de façon malveillante. Lors de l’audience le 28 juin dernier, la défense avait plaidé la relaxe, estimant qu’il n’y avait aucun lien établi entre les pétards et la mort du poney et qu’il s’agissait avant tout d’une querelle de voisinage.
A l’issue des débats, le procureur avait requis 4 mois de prison avec sursis à l’encontre du voisin.