Dans l’affaire de la course-poursuite mortelle, la Cour d’Assises a rendu son verdict. Deux accusés ont écopé d’un an de prison ferme, le 3ème a été condamné à 5 ans de sursis. Le dernier a reçu un avertissement.
Jugés pour violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner et complicité de crime, quatre jeunes impliqués dans la course-poursuite mortelle à Miel Vert ont été fixés ce jeudi.
A l’issue des délibérations, la Cour d’Assises a rendu son verdict. Deux majeurs - les plus impliqués - ont écopé de cinq ans de prison dont un an ferme. Le troisième accusé a été condamné à cinq ans de prison avec sursis. Le quatrième mis en cause, mineur au moment des faits, a reçu un avertissement solennel.
Des peines qui ne sont pas si éloignées de celles requises ce matin par l’Avocat Général. Des peines de un à deux ans de prison ferme avaient été requises à l’encontre de trois mis en cause. Du sursis avait été requis pour le quatrième.
Ce jugement met fin à deux jours de procès. Un procès synonyme d’épreuve pour les proches de la victime qui espéraient avoir des réponses à leurs nombreuses interrogations et qui se disent toujours dans l’incompréhension. Le déroulement des faits reste flou étant donné que les mis en cause ont livré peu d’éléments durant l’audience.
Les faits se sont déroulés le 16 janvier 2010 en marge de Miel Vert au Tampon. Une bagarre éclate à la fermeture de la manifestation dans la nuit du 15 au 16 janvier.
La rixe entre bande de jeunes dégénère en course poursuite. Henri Claude Lauret se serait alors réfugié dans l’immeuble Les Turquoises, poursuivi par ses assaillants. Encerclés par la bande de jeunes, le père de famille aurait tenté d’enjamber la rambarde d’un balcon. Henri-Claude Lauret aurait ensuite chuté du deuxième étage pour atterrir dans le jardin 6 mètres plus bas. Pris en charge par les secours, il a succombé à ses blessures.
Quant à ses poursuivants, ils avaient pris la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre. Un seul est resté pour appeler les secours. Les trois jeunes individus seront quant à eux arrêtés dans la journée.
Dans la vidéo jointe, les réactions de Maître Khlifi-Ethève ( avocate des parties civiles), Maître Norman Omarjee ( avocat d’un des accusés majeurs) et Maître Lebras ( avocat du quatrième accusé, mineur au moment des faits).