Le quadragénaire écope de 22 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son ex-compagne.
Jean-Yves Gobalraja est jugé devant la Cour d’Assises pour avoir tué son ex-compagne à coups d’enceintes de home-cinema. Un drame qui s’est déroulé le 28 octobre 2017.
L’avocat général a requis 25 ans de prison contre Jean-Yves Gobalraja. Les jurés ont été légèrement plus cléments et le condamnent à 22 ans de réclusion criminelle.
La préméditation a été retenue et Jean-Yves Gobalraja a été condamné pour assassinat.
Le témoignage d’une personne qui était au téléphone avec la victime pendant l’agression sauvage a marqué la première journée du procès. Sa prise de parole devant les jurés a fait ressortir le calme de l’agresseur pendant l’attaque, souligne l’avocat des parties civiles.
Un autre moment fort est survenu lorsque les juges ont autorisé les jurés à voir les photos prises de Corine après l’agression. Et cela, malgré les protestations de l’avocat de la Défense.
Celui qui a perdu sa fille en octobre dernier s’exprime au micro d’Antenne Réunion. "Li té sort’ travayer. Son mari attend a li, taque la port, craz son tête avec des baffles la musique, craz son bras. Li la prend son temps, li la taque la porte, fermée en dedans, personne i té gayn tirer."
"Aujourd’hui, mi lé toujours malheureux, mi pense a elle tous les jours, toutes les nuits."
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Le témoignage de la fille de l’accusé et de la victime
L’avocat de la partie civile, Maître Jean-Jacques Morel, évoque deux points dans l’affaire : "On a appris deux choses. Cette femme a été surprise. Elle rentre chez elle, ne sait pas que son mari est là. Elle appelle quelqu’un et on a un témoin auditif du crime, qui a tout entendu. C’est glaçant. On voit que d’un côté, l’accusé est parfaitement calme et que la victime est terrorisée. Elle prend des coups de plus en plus violents."
Il ajoute : "Ce crime est commis avec une arme par destination. Il prend une enceinte de home cinema. Il tape, tape, tape et tape tellement fort que le crâne explose, on voit le cerveau."
"J’ai entendu les cris. Je pensais à un feu. J’ai entendu des cris : ’Au secours, arrête, tu vas me tuer’. On a essayé de taper à la porte. J’ai appelé la police."
"Ce couple avait des petites disputes, mais j’ai jamais entendu des cris avant. C’était la première fois, ce samedi-là."
Maître Sébastien Navarro est l’avocat de la Défense. Il déclare : "L’audience ne fait que débuter. On va entendre les témoins, les experts et les psychologues qui vont expliquer les problèmes. Il avait emmagasiné beaucoup de colère, de souffrance qui ont implosé ce jour-là. Ce n’est pas un manipulateur qui agit de sang-froid, c’est monsieur tout le monde qui a pété un cable."