Le 2 décembre 2020, un habitant de La Réunion, retourné depuis en métropole avait reçu un coup de couteau au niveau de la carotide à la sortie d’un bar dionysien et avait failli succomber à ses blessures. La chambre de l’instruction a décidé de maintenir l’agresseur présumé en détention.
"Une agression survenue en centre-ville, dans un contexte d’une violence inouïe et incroyable. La gratuité de cette agression est effarante". Les mots choisis par l’avocat général, Denis Chausserie-Laprée pour désigner l’agression survenue à la sortie du Chat Blanc, un bar dionysien dans la nuit du 2 au 3 décembre 2020. Devant la chambre de l’instruction, le représentant de la société estime qu’il faut prendre en compte "le point de vue de la victime qui n’avait rien demandé ce 3 décembre 2020" et requiert le maintien en détention de Julien G.
Ce soir-là, la victime boit un verre tranquillement avec des amis quand il est importuné par Julien G. et son dalon qui sont bien trop ivres pour avoir une conversation sensée. Julien G. indique qu’il ne faut pas parler de racisme à La Réunion et en profite pour demander une cigarette. La situation est tendue finira par se calmer.
Au moment de la fermeture du bar, la victime et ses amis rejoignent leur voiture. Au volant de sa voiture, il sera poursuivi par les Julien G. et son dalon en scooter. Ils zigzaguent et coupent la route de la voiture. La victime décide de faire marche arrière. La vitre de sa portière est ouverte. Il reçoit un coup de couteau en plein dans la carotide. Les témoins parlent de sang qui "gicle" dans l’habitacle de la voiture où de nombreuses traces seront retrouvées. Il sera transporté dans un état critique à l’hôpital et subira plusieurs opérations avant de pouvoir quitter l’hôpital.
"Ce n’est pas un dossier classique. Mon client est le premier à secourir la victime en faisant un point de compression. Aujourd’hui, la victime est retournée depuis en métropole et est hors de danger, même s’il porte encore des séquelles psychologiques", avance Me Morgan Pouly en demandant que son client soit placé sous contrôle judiciaire. Son client est mis en examen pour tentative de meurtre et le second protagoniste pour complicité de tentative de meurtre.
En prenant la parole en dernier, Julien G., s’excuse et affirme qu’il n’avait pas l’intention de blesser la victime. "Je n’ai jamais voulu cela", lâche-t-il. Ce mercredi, les juges de la chambre de l’instruction ont décidé de le garder en détention provisoire, avant son procès devant la cour d’assises.