Selon une annonce de l’agence européenne du médicament, un deuxième décès serait lié à la vaccination contre le chikungunya. Pour sa part, l’Agence Régionale de Santé estime que l’agence européenne du médicament a communiqué trop rapidement.
L’ARS communique ce samedi matin, en affirmant que le décès n’est pas forcément une conséquence de l’injection. Les investigations seraient toujours en cours, la suspicion n’est donc pas écartée.
"L’agence régionale de santé n’a pas voulu cacher ou masquer la survenue de ce deuxième décès. Ce deuxième décès a été déclaré au titre des effets indésirables graves à la pharmacovigilance. Nous attendions la confirmation de la part du réseau de pharmacovigilance français dans l’imputabilité du vaccin dans la survenue de ce décès.
Il se trouve que l’agence européenne du médicament a entre-temps convoqué une réunion rapide pour modifier les recommandations concernant l’utilisation du vaccin IXCHIQ. Or il se trouve que pour le réseau de pharmacovigilance français, ce deuxième décès est extrêmement douteux quant à l’imputabilité rapportée au vaccin. On se retrouve avec le premier décès qui est jugé imputable au vaccin, par la pharmacovigilance européenne et française, ce deuxième décès est jugé extrêmement douteux par les experts de pharmacovigilance en France.
Ce sont deux décès survenus sur des personnes âgées extrêmement comorbides. Pour le deuxième décès, il est difficile d’impliquer le vaccin dans la cause directe du décès", explique Xavier DeParis, directeur de la Veille et de la Sécurité Sanitaires, Santé et Milieux de Vie à l’ARS Réunion.