Ce matin les hommes du PGHM se sont longuement réunis pour décider de la suite à donner aux opérations. Ils ont convenu de se donner rendez-vous au niveau du Pont de la Savane, non loin de Mare à Citrons.
A l’heure où ces lignes sont écrites, le débit de la rivière ne permet pas la mise à l’eau des hommes, mais ces derniers n’excluent pas une amélioration des conditions en fin de matinée.
Selon les secouristes, survivre pendant autant d’heures à un tel déchaînement des eaux est presque impossible. Les secouristes espèrent reprendre les recherches très rapidement.
Hier les efforts des pompiers plongeurs n’ont pas été couronnés de succès. Ils ont tout au plus réussi à récupérer trois sacs à dos à moitié vides.
Samedi, un groupe de 8 personnes a décidé de faire une excursion en canyoning, sans encadrement réglementé. Une brutale montée des eaux, a transformé la virée en cauchemar. Un premier groupe en aval, s’est fait surprendre par les eaux en furie.
C’est précisément les corps de ces trois personnes qui sont activement recherchés. Les secours sont certains que l’un des disparus est décédé. Son corps avait déjà été repéré samedi soir. Dans l’impossibilité de le remonter, il avait été « sécurisé » par une corde en vue d’être récupéré le lendemain.
Sur les trois "manquants à l’appel", deux personnes sont déclarées disparues, mais non décédées. Il s’agit d’un couple : Edwige et Laurent Hernandez. Le couple habite le quartier de Villèle, ils sont parents de deux jeunes enfants.
Trou Blanc, l’endroit où s’est déroulé le drame, est un des plus dangereux de l’île pour la discipline. Pendant les épisodes cycloniques, l’endroit est en général déserté par les pratiquants de canyoning. Le déclenchement de la vigilance fortes pluies n’a pas suffisamment été pris au sérieux par les 8 victimes de ce week-end.
Quant aux quatres autres personnes rescapées du groupe, elles ont pu rentrer à leur domicile hier en fin de journée. Récupérées in extremis sur un plateau par un hélicoptère, elles avaient de l’eau jusqu’à la ceinture. Plusieurs psychologues leur sont venus en aide depuis leur sauvetage.