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"Une classe peut se transformer en enfer", les mots la détresse de Camille dans un poème écrit avant de mettre fin à sa vie le 13 mars dernier. La jeune fille dont la maman est réunionnaise, a été percutée par un train dans les Alpes Maritime après s’être jetée sur les rails.
Elle allait fêter ses 15 ans à la fin de mois. Sa famille souhaite son inhumation à La Réunion. Une île si chère à son coeur d’après ses proches ; Une cagnotte a été lancée pour accompagner ce dernier voyage. La sœur de sa maman témoigne pour Antenne Réunion.
La force de caractère de sa nièce, elle tient à ce que tout le monde s’en souvienne :
"On la voyait forte, Camille. Elle aimait la vie, elle chantait, faisait des dessins, elle allait au devant elle parlait avec ses professeurs. Elle disait son mal-être. Elle était même déléguée de classe pendant un moment elle voulait défendre les autres", témoigne sa tante.
Face aux moqueries et provocations elle a tenté de donner l’alerte . L’élève de 3e aurait prévenu le corps enseignant. Le rectorat de Nice indique qu’une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves et les enseignants de l’établissement où elle était scolarisée. "C’est un drame épouvantable et un échec collectif de n’avoir pas su mesurer la détresse de cette jeune fille", déclare le rectorat.
Camille exprimait également sa peine à travers l’art. Un poème intitulé crise d’angoisse a été retrouvée après le drame ;
Elle rêvait de s’installer à la Réunion, l’île natale de sa mère. Afin de rapatrier son corps et de lui permettre de reposer sur cette île qui lui est chère, ses proches ont ouvert une cagnotte "Pour permettre le rapatriement de Camille, ici c’était ce qu’elle voulait car elle voulait venir à la Réunion, elle aimait l’île c’était sa terre d’accueil. Je veux remercier tout le monde pour leur aide. Ils ont fait ça pour Camille . Il y a beaucoup qui ne connaissent pas Camille mais ils ont fait quand même. "
Une enquête est ouverte par le parquet de Grasse pour déterminer les circonstances exactes de son décès.
En cas de besoin, il est possible de contacter le 3018 , un numéro unique disponible pour les jeunes victimes de harcèlement et de violence numérique