Le 6 septembre dernier, un Dionysien ne voulant pas remettre son masque s’était battu avec les vigiles du Run Market du Chaudron. Ce 10 septembre, il a été condamné à 4 mois de prison. Une peine aménageable.
Décrit comme "le plus gentil des deux frères" par la tenancière d’un snack au Chaudron, le prévenu en détention provisoire est seul à se présenter à la barre du tribunal correctionnel. Placé sous contrôle judiciaire, son frère, n’a pas daigné se présenter. Le tribunal a finalement décidé de disjoindre la procédure. Poursuivi également pour des dégradations en novembre 2020, ce dernier sera jugé le 18 octobre prochain en plus des violences commises ce lundi.
Ce 6 septembre 2021, le Dionysien avec 10 mentions au casier judiciaire renoue avec un vieux démon : l’alcool. À l’audience, même la présidente du tribunal reconnaît qu’il se comporte bien quand il ne consomme pas de l’alcool. "Quand on regarde son parcours judiciaire, on observe qu’il avait bu à chaque condamnation. Quand il travaille, il est tranquille", plaide son avocat Me Fabien Gorce.
Il ne se souvient pas de ce lundi. Haussant les épaules ou présentant ses excuses, il n’est pas capable d’avancer une raison à son comportement ni de décrire la scène. Une caissière du Run Market du Chaudron, lui fait une remarque au sujet de son masque. Il n’accepte pas et s’emporte. Un vigile intervient lui demandant de sortir avec sa bouteille d’alcool. Le ton monte. Il assène un coup à un vigile. Difficile de savoir ce qu’il s’est réellement passé, les témoignages divergent. Il sera finalement mis dehors du supermarché, non sans mal, par les agents de sécurité.
Seulement, le trentenaire reviendra avec son frère et un dalon. Une seconde bagarre éclate. Les policiers interviendront sur le parking et feront usage de leur pistolet à impulsion électrique pour maîtriser l’individu qui avait 1,99 gramme d’alcool par litre de sang. La présidente lui demande son avis sur les faits. S’ensuit un long blanc. Il finit par répondre simplement : "Je m’excuse. J’étais ivre".
Après avoir délibéré le tribunal a condamné le prévenu à une peine de 4 mois. Une peine aménageable.