Convoqué devant la Cour d’Assises de Saint Denis, William Payet est mis en examen pour enlèvement, viol sur mineur de moins de quinze ans et séquestration. Le procès a débuté de ce matin et dès le début de l’audience, le prévenu a révoqué son avocat pour "incompatibilité d’humeur". Il souhaite se défendre lui-même mais face à la victime qui témoignait à la barre, son attitude a été des plus choquantes puisqu’il a baissé son pantalon en provoquant la jeune fille apeurée. Une suspension d’audience a immédiatement été demandée par le juge.
Les faits datent du 10 et 11 novembre 2003 : une jeune fille âgée de 11 ans au moment des faits a quitté le domicile de sa mère pour se rendre chez son père à pied, à Saint Joseph. C’est sur le chemin que le drame s’est joué : elle a croisé son violeur qui l’a immédiatement agressé en l’empêchant de crier, se faisant passer pour un terroriste armé.
La victime a été enlevée par son agresseur et le calvaire a commencé pour cet enfant : de 16h00 à 4h00 du matin, le prévenu est accusé de lui avoir infligé de nombreux sévices sexuels. La fillette a subi des sodomies, pénétrations vaginales et fellations forcées, pendant des heures.
Le violeur n’a pas immédiatement été interpellé mais en 2006, une autre jeune fille est victime d’agressions sexuelles à Trois Bassins et des prélèvements ont permis de confirmer que l’agresseur était le même que pour le viol de Saint Joseph.
William Payet a été interpellé et mis en examen pour "enlèvement, viol sur mineur de moins de quinze ans et séquestration" pour les faits qui datent de 2003. Ce matin, son procès devant la Cour d’assises de Saint Denis a débuté par un premier coup de théâtre : le prévenu a révoqué son avocat pour se défendre lui-même.
William Payet nie les faits et de sa cellule, il a même écrit une lettre à sa victime en criant au complot. Il déclare qu’il a avoué les faits sous la menace mais qu’il est innocent.
Particulièrement virulent, il a provoqué sa victime en plein procès alors qu’elle témoignait à la barre.
Devant la Cour d’Assises, William Payet a une fois encore traumatisé la victime en en lui criant des paroles obscènes. Alliant le geste à la parole, il s’est déculotté devant la Cour d’Assises. La victime a immédiatement été prise en mains par les forces de l’ordre qui l’ont fait sortir et le juge, choqué, a de suite suspendu l’audience.
Après plusieurs minutes de suspension, le procès a repris son cours. Dans l’angoisse pour la jeune fille qui a subi cette scène de violence psychologique.
L’avocat général a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre de William Payet assorti d’une peine de sûreté d’un tiers de la peine et d’un suivi socio-judiciaire. Si l’accusé ne respect pas ce suivi, il sera condamné à une nouvelle peine.
Le procureur a ajouté qu’il ne trouvait aucune circonstance atténuante à William Payet, et que ses actes représentaient un outrage à la Cour d’Assises et à la victime présente.
Le jugement est placé en délibéré et devrait être rendu en début d’après midi.