Après plus d’une heure de délibération, Daniel Mouniapin a été reconnu coupable des faits reprochés : tentative de meurtre aggravé sur son ex-femme. Il a écopé d’une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
Dès 14h00, l’avocat de la défense Maître Larifou a présenté plusieurs "circonstances atténuantes" concernant son client. Lors de sa plaidoirie, l’avocat a souligné le fait que Daniel Mouniapin a vécu une enfance difficile. Après avoir perdu son père à l’âge de 6 ans - suite à un suicide - , l’accusé a été abandonné par sa mère.
Soulignant les carences éducatives et affectives de Daniel Mouniapin, Maître Larifou a également demandé la requalification des faits, en "violences volontaires avec arme" et non plus, "tentative de meurtre avec arme".
L’avocat général a requis 20 ans de réclusion criminelle en demandant aux jurés de retenir les "circonstances aggravantes".
L’accusé qui a tenté de tuer son ex-femme aurait toujours été violent, y compris avec sa première femme qui a affirmé devant la Cour qu’elle a été battue, même lorsqu’elle était enceinte.
Pour rappel, les faits datent du 11 août 2008. Ne supportant pas la séparation, Daniel Mouniapin a poignardé son ex-femme par la vitre de son véhicule qui était ouverte après une violente dispute en pleine rue. L’homme a porté un second coup de couteau à Marie-Cécile Ajorque et c’est un passant âgé de 26 ans qui est intervenu pour sauver la victime, déjà grièvement blessée.
Devant la Cour d’Assises, Daniel Mouniapin a demandé pardon à son ex-femme et à tous les membres de sa famille. Il a expliqué avoir "pété un plomb" au moment des faits mais affirme qu’il ne voulait pas tuer Marie-Cécile Ajorque.
Après plus d’une heure de délibération, les jurés ont reconnu Daniel Mouniapin coupable des faits reprochés - à savoir tentative de meurtre aggravée - et il a écopé d’une peine de 20 ans de prison ferme.
Il devra également verser 5000 euros de dommages et intérêts à Marie-Cécile Ajorque. De plus, l’avocate de la victime a demandé une expertise psychologique de sa cliente afin qu’elle soit dédommagée. Cette demande a été renvoyée en délibéré et la Cour se prononcera le 19 avril 2010.
"Aujourd’hui, je suis soulagée car la Justice a fait son travail. Ce procès a le mérite de montrer aux hommes qui battent leurs femmes que la Justice n’est pas clémente" a déclaré Marie-Cécile Ajorque après l’annonce du verdict.