Les délibérations ont été longues à la Cour d’Assises de Saint-Denis. Jugés pour avoir frappé à mort leur bébé âgé d’à peine trois mois, Ingrid et Mathieu ont nié leur responsabilité dans ce drame. Ce mardi, les avocats de la défense ont demandé l’acquittement de leurs clients. De nombreuses interrogations demeurent autour de la mort du petit Mathis. A l’issue des débats, la Justice a condamné le père à 15 ans de réclusion criminelle. La mère qui comparaissait libre a été acquittée.
Si les expertises psychologiques ont permis de cerner un peu mieux la personnalité des deux accusés, leur silence n’a pas aidé la Cour à comprendre ce qui est arrivé au petit Mathis en octobre 2008. Le nourrisson âgé de deux mois et demi est décédé brutalement après avoir été victime de mauvais traitements.
La deuxième et dernière journée d’audience a été marquée par le mutisme d’Ingrid et Mathieu. Les parents du jeune Mathis ont continué de crier leur innocence, ne sachant pas comment expliquer le drame qui a brisé leur famille.
L’Avocat Général a requis une peine de 18 ans de réclusion à l’encontre des deux parents. Le verdict est tombé peu avant 20 heures. Le père de Mathis a écopé d’une peine de 15 ans de réclusion criminelle. La mère qui a toujours rejeté toute responsabilité dans cette affaire a été acquittée.
Interrogé pour Antenne Réunion, l’avocat de Mathieu, Maître Jean-Claude Sainte-Claire, a évoqué son étonnement et son incompréhension devant le verdict "inéquitable" prononcé par la Cour d’Assises. Le conseil a en effet expliqué qu’il était difficile pour la mère de ne pas être au courant des maltraitances infligées au petit Mathis. De son côté, Maître Fabrice Saubert s’est félicité de la décision de la Justice qui a acquitté sa cliente. La mère de la victime a toujours nié les accusations dont elle faisait l’objet. C’est libre qu’elle a quitté le Tribunal ce mardi, accompagnée de sa mère.
Dans la vidéo jointe, retrouvez la réaction de Maître Sainte-Claire, avocat du père de Mathios, et celle de Maître Saubert, qui défendait les intérêts de la mère du nourrisson décédé en 2008.