Ce vendredi s’est ouvert le procès de Madi Omar. Le jeune homme de trente ans est jugé pour "viol sur une personne vulnérable, ayant entraîné la mort". Ce matin, l’expert psychiatre a livré les conclusions de son examen. Pour lui, il n’y a aucun doute, l’accusé ne veut pas affronter la réalité des faits.
L’audience de ce jour est une véritable épreuve pour les proches de la sexagénaire violée le 4 février 2010 à Saint-Louis. La gramoune qui a été agressée à son domicile dans le quartier de La Palissade aux environs de 22 heures avait succombé quelques heures plus tard, d’un malaise cardiaque.
Aujourd’hui, son bourreau présumé comparait à la barre. A l’époque des faits, Omar Madi, aujourd’hui âgé de 30 ans, avait avoué son crime, avant de se rétracter et d’affirmer que sa victime était consentante.
Cette version, il l’a livrée encore aujourd’hui, allant même jusqu’à assurer que la personne âgée était contente d’obtenir ses faveurs. Des détails sordides qui ont glacé l’assistance. L’expertise de la personnalité de Madi Omar indique que l’accusé est dans le déni. Selon le psychiatre qui l’a examiné, le violeur présumé a adopté un mécanisme de défense psychologique pour ne pas s’effondrer. Madi Omar aurait du mal à affronter une réalité aussi violente qu’atroce.
Défendu par le bâtonnier Maître Georges-André Hoarau, le jeune homme encourt 30 ans de réclusion criminelle. Prouver que son client est aussi jugé parce qu’il est d’origine comorienne : c’est là un des axes sur lesquels reposera la stratégie de la défense.
De son côté, Maître Djalil Gangate "a l’intime conviction de la culpabilité de Madi Omar". L’avocat de la partie civile insistera sur le cauchemar vécu par la gramoune l’an dernier, et sa mort, survenue quelques heures seulement après la sordide agression.