Les audiences se sont poursuivies ce mardi à la cour d’assises de Saint-Denis. A la barre : Jean Bernard Boutiana Cavana accusé d’avoir battu à mort sa compagne Patricia Idmont en 2009. Une de ses nombreuses maîtresses est venue témoigner ce matin, décrivant un homme violent et tyrannique. Les plaidoiries et les réquisitions vont se poursuivre cet après-midi. L’homme risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
Depuis hier, la cour d’assises de Saint-Denis se penche sur l’affaire de la mort de Patricia Idmont. Cette quadragénaire avait succombé sous les coups de son compagnon violent : Jean Bernard Boutiana Cavana. Le 29 janvier 2009, une dispute éclate dans ce couple.
L’objet de l’altercation : le programme du week-end et surtout les nombreuses maîtresses de son concubin. Excédé, il frappe sa compagne sur le visage et le corps à plusieurs reprises. La laissant pour morte dans le lit conjugal, il part alors rejoindre sa maîtresse habitant à quelques mètres de la maison. Le lendemain matin, il la retrouve morte et appelle les secours. Mais il est trop tard, Patricia victime d’une hémorragie interne est décédée. Son visage est complètement tuméfiée.
"Desfois, il me mettait KO, il me frappait même quand j’étais enceinte, je suis contente de m’être libérée de son emprise, j’aurais pu être tuée un jour". Ce sont en ces termes qu’une ancienne maîtresse de Jean Bernard Boutiana Cavana l’a décrit devant la cour ce matin. Le portrait d’un tyran domestique qui lui faisait faire toutes les tâches ménagères et ne supportait pas qu’elle voit ses amis.
Les différents témoignages ont permis de mettre en lumière le mode de vie d’un compagnon violent et volage. Souffrant d’un manque d’affection et ayant subi des actes de maltraitance dans son enfance, l’homme ne peut contenir une profonde colère. Près d’une dizaine de ses maîtresses ont porté plainte pour violences. Les dossiers ont été classés sans suite ou la justice s’est contentée de médiation pénale. Faute de coup d’arrêt à ce déferlement de violences, le drame se produit le 29 janvier 2009 et Patricia Idmont est la dernière victime de cette violence.
Après l’examen de la personnalité de Jean Bernard Boutiana Cavana, l’avocat général a requis 18 ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté. Le verdict sera connu cet après-midi.