Luguy Payet, exploitant agricole dans les hauts de Petite Ile, avait découvert son champ de tomates et de citrouilles entièrement détruit par un désherbant le 19 mai dernier. Victime pour la seconde fois d’un acte de vandalisme, l’agriculteur avait évoqué "une opération de sabotage". Et il avait vu juste. Un de ses voisins d’une soixantaine d’années a fini par avouer aux enquêteurs qu’il était à l’origine de la destruction de la culture.
8500 plants à jeter et 35000 euros de préjudice financier : voici le terrible constat par l’agriculteur Luguy Payet le 19 mai dernier. Son champ de tomates et de citrouilles avait été totalement détruit par du désherbant, répandu volontairement par une personne mal intentionnée. L’avenir de l’exploitation de Luguy Payet, victime pour la seconde fois d’un acte de vandalisme, semblait alors bien compromis (Le désarroi d’un planteur victime de vandalisme). En 2009, il avait déjà vu son champ de fraises intégralement ravagé.
Comme en 2009, il avait déposé une plainte contre X au commissariat de Saint-Joseph, sans grand espoir que l’on retrouve l’auteur du méfait. A ce moment-là, celui-ci dénonçait "une opération de sabotage", menée par un voisin avec qui il était en "conflit professionnel.
Aiguillé par l’intuition de l’exploitant, les soupçons des enquêteurs se sont rapidement portés sur un habitant du quartier. Interrogé au commissariat, l’homme d’une soixantaine d’années a finalement avoué qu’il avait aspergé le champ de Roundup de Monsanto, un puissant désherbant retrouvé à son domicile. Un acte commis "par vengeance". Mis en garde à vue, le voisin vandale sera jugé prochainement devant le tribunal de Saint-Pierre le 22 novembre.