Il est 22h00 et Annie Claude est postée devant son portail les yeux dans l’eau. Elle a les bras repliés, d’abord parce qu’elle a froid, ensuite parce qu’elle est résignée. Résignée à attendre calmement la décrue. C’est la énième fois que l’eau s’engouffre dans son jardin pour aller inonder toute sa maison. Cette habitante comme beaucoup d’autres de la cité des Cannelles, a vu arriver l’eau en moins d’un quart d’heure.
Annie Claude Lambert ne s’affole pas. Elle attend calmement. Elle se dit que cette fois-ci, elle a eu le réflexe de débrancher tous ses appareils électriques à temps. Elle a même pu surélever certains meubles, pour qu’ils échappent à la montée des eaux.
Cette Saint-andréenne nous raconte qu’elle a bien fait de ne pas racheter de lit car à la dernière inondation, celui-ci avait été cassé. Pour cette fois, elle n’a eu qu’à enlever rapidement son matelas du sol.
Selon elle, ils sont au moins 5 ou 6 à êtres inondés à chaque forte pluie. Le lotissement Les Cannelles n’est pourtant pas situé dans le lit d’une rivière, mais dés qu’il pleut trop, les trottoirs disparaissent, l’eau s’engouffre dans la ruelle principale. Jardins et maisons sont inondés.
La maison de type Bourbon bois d’Annie-Claude est légèrement surélevée, mais cela ne suffit pas à arrêter les eaux qui déferlent vers la maison.
Il est 23h00, Annie-Claude referme sa porte d’entrée. Il s’est arrêté de pleuvoir, mais le niveau de l’eau n’a pas baissé. La femme doit se résigner à aller dormir quelques heures à l’étage.
Mais elle sait que la nuit sera courte, car dès les premières lueurs de l’aube, Annie-Claude Lambert descendra dans son salon et dans sa cour pour voir ce qu’il lui reste.
A quelques centaines de mètres
dans cet autre lotissement de La Vérité, c’est aussi
une nuit d’angoisse. Le maire, lui,
met en cause la gestion de l’ancienne municipalité.