Il est 22h00 et Annie Claude est postée devant son portail les yeux dans l’eau. Elle a les bras repliés, d’abord parce qu’elle a froid, ensuite parce qu’elle est résignée. Résignée à attendre calmement la décrue. C’est la énième fois que l’eau s’engouffre dans son jardin pour aller inonder toute sa maison. Cette habitante comme beaucoup d’autres de la cité des Cannelles, a vu arriver l’eau en moins d’un quart d’heure.