Une nouvelle agression s’est produite dans l’enceinte du bureau de poste de la Chaloupe Saint Leu mercredi 16 mars. Un cadre a été insulté et blessé au visage, entraînant une ITT de 8 jours pour l’intéressé. Face à la recrudescence des actes de violences, la direction de La Poste réaffirme sa position, à savoir "Zéro tolérance" face aux incivilités.
La Poste s’était déjà prononcée en faveur du « Zéro tolérance » face aux incivilités. Hier, "des faits graves se sont produits dans l’enceinte du bureau de poste de la Chaloupe Saint Leu". La direction réaffirme sa position et son refus d’accepter de tels comportements dans les bureaux d’accueil ouverts au public.
Dans un communiqué, La Poste explique que mercredi 16 mars, "un individu, qui s’était déjà manifesté par des comportements violents à l’égard des guichetiers, s’en est pris à un cadre, le frappant à plusieurs reprises et le blessant au visage, entraînant une ITT de 8 jours pour l’intéressé - au-delà du choc émotionnel profond provoqué auprès de l’ensemble du personnel".
Comme prévu dans le cadre des protocoles de La Poste, la directrice du bureau de poste , avec les agents concernés, a déclenché en interne "les dispositifs RH post-agression (Ressources Humaines) en vigueur dans l’entreprise, avec intervention sur site des acteurs médicaux sociaux et, en externe, a demandé à déposer plainte auprès des services de gendarmerie".
Suite à cette agression, le bureau de poste a du être fermé toute la journée, pénalisant les clients ainsi que les usagers du service public. Parallèlement, l’agresseur, a été interpellé et a reconnu les faits. Le communiqué de la Poste précise que l’ensemble du personnel pensait alors qu’il serait "provisoirement mis hors d’état de nuire".
La Poste a appris que "l’agresseur présumé a été remis en liberté, avec une comparution prévue pour septembre". Toujours selon le communiqué de la Poste : "un des guichetiers déjà présent hier lors de l’agression s’est retrouvé en face de l’agresseur présumé qui l’a insulté et menacé avant de le poursuivre dans la rue. (...) Cet agent s’est échappé en voiture pour chercher à se réfugier dans les locaux de la mairie".
La Poste a la responsabilité, morale mais aussi pénale, de protéger la vie et la santé, physique et morale, de l’ensemble de ses agents, dont les fonctions au service du plus grand nombre les mettent malheureusement trop souvent en situation de subir des incivilités ou des agressions. Par conséquent, le directeur de La Poste - Thierry Crop - a interpellé le Procureur de la République, le Préfet sur le traitement de ces incivilités. Il leur indique que "pour éviter aux agents tout risque supplémentaire, il a décidé de fermer le bureau de poste de La Chaloupe Saint-Leu jusqu’à ce que les menaces sur leur intégrité soient assurément levées". Thierry Crop suggère "une table ronde ou toute rencontre avec les parties prenantes afin de trouver des solutions à un climat qui semble se dégrader".
Une recrudescence de ce genre de situations a été identifiée de manière générale dans l’ensemble des établissements bancaires. Cette question sur les incivilités auprès des personnels des établissements bancaires est d’ailleurs à l’ordre du jour de la réunion du Comité des Banques de La Réunion avec le Préfet de Région le 18 mars.
Thierry Crop, déclare de nouveau "le "Zéro tolérance" aux incivilités et La Poste demande la clôture d’office des comptes des clients agressifs, à La Banque Postale, comme elle demande à pouvoir porter plainte systématiquement, en accompagnement de celle de ses agents".
La Poste réaffirme sa position : "jusqu’à ce qu’elle ait l’assurance de ne plus faire courir de risques à ses personnels, elle n’hésitera pas à systématiser la fermeture des établissements visés ou engager d’autres types d’actions visant à sensibiliser l’ensemble des réunionnais au respect dû à minima à ceux qui se mettent quotidiennement à leur service".