Antenne Réunion
Le vendredi 21 mai, que Didier Robert, ancien président de Région, se retrouvait devant le tribunal pour connaître la décision des juges dans l’affaire de la SPL des Musées Régionaux. Il a été condamné à 15 mois prison avec sursis et une inéligibilité de 3 ans. Ce vendredi 17 décembre, Me Jean Jacques Morel, avocat de Didier Robert, confirme qu’il ne fera pas appel de cette condamnation selon nos confrères du JIR.
C’est une information confirmée par Me. Jean Jacques Morel, avocat de Didier Robert. L’ancien président de la Région Réunion ne fera pas appel de sa condamnation. Il est donc inéligible pour une période de 3 ans. Il a également annoncé son retrait de la vie politique le 26 octobre dernier.
Un mois après, les juges ont rendu leur décision. Les juges ont suivi les réquisitions et ont condamné Didier Robert à 15 mois de prison avec sursis et une inéligibilité de 3 ans.
Dans le cadre de cette affaire et suite aux débats qui ont eu lieu au tribunal le 22 avril dernier, le procureur de la République avait requis 15 mois de prison avec sursis et 3 ans d’inéligibilité à l’encontre de Didier Robert.
Les juges ont suivi les réquisitions et ont condamné Didier Robert à 15 mois de prison avec sursis et une inéligibilité de 3 ans. Ils vont faire appel de cette décision.
Lors de la décision, le président du tribunal a évoqué "la volonté de dissimulation" de Didier Robert et a qualifié le procédé mis en place de "peu glorieux et peu à l’avantage du président de Région".
"Le droit n’est pas une science exacte. Ce n’est pas des mathématiques. Le juge a dit que nos arguments étaient recevables. Nous avons bon espoir d’obtenir gain de cause devant la Cour d’Appel. Il a été relaxé pour certains faits", explique Jean-Jacques Morel, avocat de Didier Robert.
L’un des faits qui était reproché à Didier Robert c’était l’augmentation de son salaire de président de la SPL des Musées Régionaux, sans accord du conseil d’administration et alors que la société se trouvait dans une situation financière difficile.
Sur ce point, le prévenu explique qu’il ne savait pas qu’il était obligatoire de réunir un conseil d’administration pour voter son salaire.
Autre point soulevé, la hausse de la rémunération de Christine Clain, ex-collaboratrice de Didier Robert.
L’ancienne chargée de mission au sein de la SPL est suspectée de concussion. Son salaire aurait été largement revu à la hausse, sans pourtant passer par la Direction des Ressources Humaines.
Une hausse qui serait survenue quelques mois avant la rupture conventionnelle de son contrat de travail.
La prévenue se défend en indiquant qu’elle n’était pas au courant de l’irrégularité de cette procédure.
Tout démarre avec un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) publié en août 2018.
Dans un document de 35 pages, les magistrats de la CRC pointent les 6 800 euros de salaire net mensuel octroyés à Didier Robert en tant que PDG de la SPL des Musées Régionaux, et ce, sans autorisation formelle du conseil d’administration.
Matthieu Patou-Parvédy
