Accusé d’avoir tué sa femme, il "regrette"

C’est un homme repenti qui s’est présenté à la barre de la cour d’assises ce matin. Expedit Camille Buisson de Larichaudy comparait pour avoir tué son ex-compagne le 16 juillet 2010. Ce drame conjugal s’est joué au domicile du couple chemin Dufour les Hauts dans le quartier de la Bretagne (cf Linfo.re "Une femme poignardée à mort par son concubin"). 

Selon les éléments recueillis par les enquêteurs de la Brigade Anti-Criminalité, ce serait une dispute qui aurait dégénéré en terrible drame. Alcoolisé, le quinquagénaire aurait saisi un couteau avant de porter plusieurs coups à son ex-compagne. L’autopsie pratiquée sur le corps de la victime a révélé l’acharnement de son meurtrier présumé. En effet, les médecins légistes ont relevé les traces de 10 coups de couteau au niveau du thorax, tous "d’une extrême violence et mortels". 

Depuis ce matin, ce drame conjugal est examiné par la cour d’assises . Un procès particulièrement éprouvant pour les enfants de la victime et de l’accusé. L’un d’entre eux n’a pu retenir ses larmes ce matin en entendant la manière dont a été sauvagement tuée sa mère. 

Dans le box des accusés, Expédit Camille Buisson de Larichaudy a reconnu les faits, tout en expliquant regretter son terrible geste. "Je regrette ce que j’ai fais, j’ai donné des coups de couteau sans avoir l’intention de la tuer. Tout est allé très vite. Elle m’a demandé de partir, je ne l’ai pas supporté", a t-il déclaré devant la cour d’assises. 

La question de la préméditation a été au coeur des débats lors de l’audience de ce matin. Si l’accusé affirme ne pas avoir préparé son acte, la cour d’assises a mis en doute sa parole. L’expert psychiatrique a quant à lui souligné que l’accusé était fragile psychologiquement, d’où sa tentative de suicide, un an avant le drame. 

L’audience va se poursuivre cet après-midi et la cour devrait rendre son verdict en fin de journée. L’homme risque la réclusion criminelle à perpétuité.