Ce mercredi 26 octobre s’ouvre le troisième et dernier jour de procès d’Aristide M., jugé pour avoir frappé sa fille d’un an et sa compagne enceinte. Celle-ci a perdu son bébé par la suite. Ce sont 10 années d’emprisonnement qui ont été requises contre l’accusé.
Aristide M. est jugé à la cour d’assises de Saint-Denis pour des faits de violence sur un mineur, soit sa fille âgée d’un an, et de violence sur sa conjointe ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur son propre enfant. L’objectif de ce procès est de déterminer si les coups portés à sa compagne enceinte auraient entraîné la naissance prématurée de l’enfant, décédé par la suite, en 2019.
Au cours de ce procès, des experts médicaux ont souligné que la mère de l’enfant connaissait des difficultés de grossesse, car celle-ci a connu trois épisodes de fausse couche antérieure. Toutefois, un autre expert fait savoir que les violences commises par l’accusé pourraient être à l’origine de cette fausse couche.
La partie civile et l’avocate générale sont convaincues de la culpabilité de l’accusé. Cette dernière requiert donc 10 ans de prison à son encontre. L’audience se poursuit cet après-midi avec la plaidoirie de la défense.
En mars 2019, au domicile familial, Aristide M. aurait débuté de nouvelles violences à l’encontre de sa conjointe enceinte et de leur fille, âgée d’un an, après que la mère de celle-ci aurait fait tomber son joint par accident. Il l’aurait alors frappé et s’en serait pris à leur fille d’un an et aurait tenté de l’étrangler. Sa conjointe se serait alors interposée, déchaînant sa colère. Il se serait alors saisi d’un couteau et l’aurait menacé, lui ordonnant de ramasser son joint au sol, au risque de "la planter". Par la suite, sa compagne s’est réfugiée sur le balcon de leur logement avec la fillette que le père menaçait de jeter par-dessus le balcon si madame ne lui achetait pas un paquet de cigarettes.
Dans la nuit, la conjointe d’Aristide M. se serait réveillée avec des contractions. Le lendemain matin, elle accouchait de leur enfant alors que sa grossesse n’était pas encore à terme. Le nourrisson n’a pas survécu.
La conjointe d’Aristide M. raconte avoir été victime de violences conjugales récurrentes. Elle n’avait jamais osé porter plainte car son compagnon la menaçait de tuer sa famille ou encore d’enlever sa fille.