Disparu depuis le 23 juin alors qu’il était parti en randonnée à Mafate, Mathieu Caizergues reste introuvable. Les recherches sont restées vaines malgré un important dispositif déployé sur la zone. Dernier rebondissement : des pique-niqueurs affirment avoir vu le jeune homme amaigri dans les Hauts de St-Joseph dimanche dernier. La famille de Mathieu relance un appel à témoins.
Depuis maintenant près de trois mois, la famille et les proches tentent de comprendre ce qui a pu se passer. Tous veulent connaître la vérité et retrouver la trace du jeune gendarme porté disparu.
Agé de 24 ans, Mathieu Caizergues était parti en randonnée avec deux camarades le jour de sa disparition.
Le gendarme - affecté pour une mission à La Réunion - s’est volatilisé dans la nature pendant cette randonnée. Et depuis le 23 juin dernier, plus aucune trace de ce jeune homme.
Une nouvelle piste est explorée par les proches du jeune homme qui sont à La Réunion en ce moment. Une quinzaine de pique-niqueurs affirment avoir aperçu Mathieu Caizergues dimanche dernier dans les Hauts de Saint-Joseph, à la crête.
Les pique-niqueurs affirment avoir vu Mathieu amaigri, avec une petite barbe et une moustache.
Sa mère, son frère et son beau-père nous ont communiqué une photo qui correspondrait plus à son physique aujourd’hui.
Selon nos informations ce scénario est toutefois jugé peu crédible par la justice, mais la famille relance l’appel à témoin.
Le vendredi 23 juin 2017, Mathieu Caizergue est parti en randonnée avec 2 personnes : le mari d’une collègue gendarme et un gendarme qu’il a rencontré le matin-même.
Ce sont deux randonneurs expérimentés. Les 3 marcheurs se rendent dès le matin dans le Cirque de Mafate. Ils sont ensuite descendus à Roche Plate depuis le Maïdo. Puis, ils ont déjeuné sur place avant de remonter dans l’après-midi.
Le sentier est difficile notamment sur la dernière partie avec d’un côté un rempart abrupt et de l’autre, le vide.
Dernières traces de vie : des données technologiques et plus précisément un selfie envoyé à ses proches via Snapchat vers 17h30. Sur cette photo : on peut voir le militaire, blessé à la tête, une grosse bosse et une plaie sur le front, le regard dans le vague avec cette légende "Ce n’est pas une bosse d’enfoiré !".
Comment s’est blessé Mathieu ? Quelle est l’importance de cette blessure ? Difficile de le savoir.
Il y a aussi eu des traces d’appels téléphoniques quelques minutes avant 18 heures. Mathieu a téléphoné à l’un de ses camarades de marche pour lui dire qu’il profitait du paysage et que tout allait bien. Puis, plus rien.
Un important dispositif de recherches a été déployé sur zone par les gendarmes. Équipe cynophile, hélicoptère, drones... Tout a été mis en place pour retrouver la trace de Mathieu, en vain.
Plus d’un mois après la disparition de Mathieu, rebondissement : les deux randonneurs qui étaient avec lui le jour de sa disparition ont été placés en garde à vue.
Les deux hommes ont été entendus par les enquêteurs à la caserne Vérines le 26 juillet dernier. Pourquoi n’ont-ils pas alerté les secours plus tôt ? Que s’est-il passé entre leur arrivée sur le parking et le moment où ils ont donné l’alerte ?
Les deux camarades de marche de Mathieu ont été relâchés le lendemain de leur placement en garde à vue, le 27 juillet.
Le procureur de Saint-Denis - Éric Tuffery - a ouvert une information judiciaire pour "non assistance à personne en danger", mais, pour le moment, aucune mise en examen n’a été prononcée.
De nombreuses questions restent sans réponse et l’enquête se poursuit. Une enquête menée par la section de recherches de la gendarmerie qui se rend sur le site presque toutes les semaines.