Les experts de Météo France font le point sur une saison cyclonique 2016-2017 qui a été surprenante.
Météo France fait le bilan de la saison cyclonique qui s’est achevée.
La saison cyclonique 2016-2017 du Sud-Ouest de l’océan Indien, a été à la fois peu active et très singulière dans son déroulé. L’irruption ultra précoce, en plein hiver austral, du premier système dépressionnaire significatif de la saison (ABELA), avait signé un démarrage sur les chapeaux de roue.
Ce système a, qui plus est, atteint une intensité exceptionnelle, puisqu’il est devenu la première forte tempête tropicale observée au mois de juillet sur le bassin. Il a été suivi de la première dépression subtropicale jamais répertoriée en octobre : BRANSBY.
Il est, toutefois, à souligner que cette disette de systèmes dépressionnaires ne s’est pas limitée à la seule zone du Sud-Ouest de l’océan Indien. Elle a concerné l’ensemble de l’hémisphère Sud, ce qui lui confère un caractère encore plus exceptionnel. Ce déficit initial n’a d’ailleurs pu être rattrapé ensuite, si bien qu’au décompte final, la saison cyclonique 2016-2017 aura été la moins active depuis au moins 1970.
Avec seulement six tempêtes tropicales ou subtropicales formées durant la saison, dont trois ayant ensuite atteint le stade de cyclone tropical (une proportion normale), 2016-2017 figure parmi les dix saisons cycloniques les moins actives recensées dans le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien depuis le début de l’ère satellitaire (i.e. depuis 50 ans).
Cumulant seulement 33 jours d’activité perturbée significative (i.e. avec la présence sur le bassin d’un système dépressionnaire au stade de tempête tropicale ou de cyclone), l’exercice 2016-2017 a été nettement moins actif que la normale.
Mais si l’on considère que sur ces 33 jours, 4 seulement ont été associés à la présence d’un cyclone tropical sur la zone, on mesure encore mieux l’insigne faiblesse du niveau d’activité de cette saison, puisque l’on se situe, pour ce paramètre du nombre de jours cycloniques, quasiment à l’étiage le plus bas observé sur les 30 dernières années, juste derrière la saison 1997-1998 (qui n’avait comptabilisé que 3 petits jours cycloniques) et à égalité avec la saison 2010-2011 (considérée comme la deuxième moins active des 50 dernières années).