Deux hommes étaient jugés ce vendredi dans une affaire d’agression sauvage. Kévin B. a roué de coups et violé sa victime dans les toilettes publiques. Ulrich Ch. était à l’extérieur, et n’est pas venu en aide à la victime. Le verdict est tombé dans l’après-midi. Kévin B. écope de 26 ans de prison ferme. 3 ans dont un an avec sursis pour son complice.
Kévin B. et Ulrich Ch. sont fixés sur leur sort. Ce vendredi 26 mai, le premier a été condamné à 26 ans de réclusion criminelle. Ulrich Ch., à 3 ans de prison, dont un an avec sursis.
La Cour d’Assises de Saint-Denis se penchait sur une agression d’une rare violence, sur une femme d’une quarantaine d’années, lors d’une soirée à Saint-Leu en 2015.
Les faits sont très graves. Kévin B. est accusé d’avoir suivi une femme, âgée d’une quarantaine d’années, dans les toilettes publiques. Il lui aurait fait des avances et l’aurait violée, puis rouée de coups, avant de la laisser pour morte. Son ami, Ulrich Ch. aurait entendu les cris mais ne serait pas intervenu.
L’avocat général avait requis 30 ans de prison à l’encontre de Kévin B. dont une peine de 20 ans de sûreté, assortie de 10 ans de suivi judiciaire. Et 3 ans de prison pour Ulrich Ch.
"J’espère que je vais pouvoir revivre", confiait la victime, après l’annonce du verdict.
Une nuit d’alcool et de violences
Les faits remontent à la nuit du 7 au 8 août 2015 à Saint-Leu. Deux hommes s’en vont boire dans un bar. L’un d’eux, Kevin B., veut approcher une femme d’une quarantaine d’années.
Lorsque la quadragénaire s’en va utiliser les toilettes publiques, elle est suivie par le principal accusé. Il lui fait des avances, elle refuse.
Kevin B. viole sa victime. Il la roue ensuite de coups de pieds et de poings dans l’abdomen avant de la laisser pour morte.
Pendant tout ce temps, le dalon de l’agresseur, est lui dehors. Il a entendu les cris mais est resté caché.
Sans domicile fixe, Kevin B. s’est présenté de lui-même aux gendarmes et s’est accusé de l’agression.
L’accusé affirme avoir honte
Kévin B., qui est dans le box des accusés, a dû s’exprimer lors du premier jour d’audience. Il n’a pas voulu décrire ce qu’il s’est passé ce soir-là et n’a que peu parlé.
L’homme a avoué avoir honte de ses actes et a passé une grande partie de l’audience la tête baissée.
Son avocat évoque une histoire familiale difficile : "Son histoire personnelle est très sombre. C’est un gamin qui a vécu toutes ces violences et qui a dû se construire."
De lourdes séquelles pour la victime
La femme âgée d’une quarantaine d’années, qui a été violée et frappée, est une mère de famille. La victime "espère pouvoir revivre" un jour.
Maître Nathalie Pothin explique : "Avant cette agression, on la qualifie de mère aimante, présente, dynamique, active. Mais depuis, c’est une femme malheureuse, pleine de douleurs, qui a des maux de tête, qui a dû mal à se mouvoir."
Il avait peur de son dalon
Ulrick C. comparaissait libre. Il lui était reproché de ne pas avoir fait arrêter l’agression. L’ami de Kévin B. n’est pas intervenu lorsqu’il a entendu les cris de la victime.
Son avocat explique qu’il a eu peur des représailles. "Il est très tard, on vient de vivre une scène d’une atrocité énorme, on est en état de sidération. Si on est un peu fragile comme l’est mon client, on est incapable de réagir", affirme Maître Farid Isse.
L’accusé principal était poursuivi pour tentative de meurtre et viol. Son dalon était aussi face aux jurés, pour des faits de non-assistance à personne en danger.