Gravement brûlée lors des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016, Fanny Clain vit actuellement aux États-Unis. Un an après, son père a accepté de témoigner.
Le 22 mars 2016, une double explosion retentit à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem en Belgique. Il s’agit de la série de trois attentats-suicide à la bombe commis par l’État islamique (EI), dont le bilan fait état de 32 morts et plus de 300 blessés.
Fanny Clain en fait partie. La Réunionnaise vient d’arriver à l’aéroport de Bruxelles lorsque les attentats se produisent. Son père, Thierry, est en formation lorsqu’il apprend la nouvelle. "C’est son président de Mission en Belgique qui m’a alerté. J’étais effondré. Je ne pensais qu’aller la voir, car je ne savais pas exactement ce qu’elle avait. Quand j’ai vu les premières images avec des bandages lorsqu’elle se trouvait à l’hôpital Stuivenberg à Anvers, ça m’a touché".
La jeune femme souffre de brûlures au visage, et aux mains. Elle est également blessée à une jambe et a subi une perte d’audition d’un côté.
Missionnaire pour l’Église mormone (Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours), Fanny Clain se rendait en mission d’évangélisation aux États-Unis. "Elle est passée près de la mort. L’un des missionnaires qui se trouvait juste à ses côtés a perdu une partie de ses jambes. Après avoir subi plusieurs opérations, Fanny a pu partir à Cleveland, en Ohio, pour se consacrer à sa mission de prosélytisme. Elle est bien entourée, ce qui lui a permis d’aller de l’avant. C’est une battante, et, comme elle le dit, ce n’est pas cette épreuve qui va l’empêcher de continuer à vivre" poursuit Thierry Clain, qui échange avec sa fille au moins une fois par semaine.
Une fois sa mission de prosélytisme achevée au États-Unis, Fanny Clain devrait rentrer courant juin en Métropole, où elle passera un bilan de santé.
"Ayant obtenu son BTS Métiers de la Mode – Chaussures et Maroquinerie avant son départ, Fanny a plusieurs projets en tête. Soit reprendre ses études ou chercher du travail", précise son père.