Antenne Réunion
Mis en examen pour viols et agressions sexuelles avec circonstances aggravantes, le prêtre Fabrice Ibrahim a passé sa première nuit derrière les barreaux.
Qualifié de "pervers" et de "manipulateur" par l’évêque de La Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry, le père Fabrice Ibrahim a été écroué. Il a été mis en examen vendredi pour viols et agressions sexuelles avec circonstances aggravantes, comme demandé par le procureur de la République de Saint-Denis Eric Tuffery.
"Il y a plusieurs critères qui justifient qu’on le place en détention : le trouble causé à l’ordre public, la nature des faits et sa personnalité, le risque d’une réitération".
Sans exclure l’existence d’autres victimes : "Nul ne peut exclure que ce monsieur ait fait d’autres victimes au cours des années passée. À la Plaine-des-Palmistes, à Sainte-Rose ou ailleurs". Il a ensuite placé en détention provisoire hier soir.
Laurent Garibal, expert judiciaire en psycho-criminologie, donne son éclaire sur cette affaire.
Le prêtre Fabrice Ibrahim devrait être jugé à la cour d’assises. Pour ces faits dont il est accusé, le prêtre de la Plaine-des-Palmistes encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
"Mon client reconnaît les viols, il est anéanti, et ne comprend pas ce qui s’est passé", expliquait maître Jean-Claude Jebane, à la fin de la confrontation entre le prêtre Fabrice Ibrahim et les victimes.
Une confrontation qui s’est déroulée vendredi 24 février, à la caserne de Beaulieu à Saint-Benoît.
Le prêtre de la paroisse Sainte-Agathe de la Plaine-des-Palmistes a été arrêté et placé en garde à vue mercredi 22 février, dans les locaux de la brigade de recherches de Saint-Benoît.
L’adolescent était âgé de 14 ans au tout début de cette affaire. La victime présumée est aujourd’hui âgée de 18 ans. La mère de l’adolescent a confié elle aussi avoir été victime d’attouchements sexuels par le prêtre en question.
La victime dans l’affaire de soupçons de viols et d’agression sexuelle sur mineur à la Plaine-des-Palmistes s’est confiée la semaine dernière au père Sébastien Vaast, aumônier de l’Université. Le curé a été la première personne à entendre les déclarations du jeune homme.
