Un couple de gérants a été déféré ce mardi pour des faits de trafic de stupéfiants et abus de biens sociaux.
Le vendredi 3 février 2017 au soir, à l’occasion d’un contrôle ciblé de débits de boissons sur réquisitions du procureur de la République, les policiers du commissariat de Saint-Pierre découvraient dans un bar de Bois d’Olives :
- des stupéfiants et médicaments : de nombreux cristaux, 72g de cocaïne confectionnés en tubes, des pochons contenant de la cocaïne, de l’herbe et de la résine de cannabis, des cachets de Rivotril et d’Artane, des boîtes de sachets de Kamagra (sorte de viagra substance chimique),
- des armes : une arme de poing gomme-cogne avec cartouches, un pistolet 22 mm approvisionné,
- des moyens de paiement, dont environ 2000 euros de numéraire.
Le gérant du bar, un homme de 39 ans déjà condamné à 6 reprises, dont une fois pour usage et détention de stupéfiants, et son épouse, jamais condamnée, ont dès lors été placés en garde-à-vue.
La perquisition réalisée au domicile du couple amenait la découverte :
- de plus de 3000 euros en espèces, une CB et des billets roulés en tube avec des résidus de cocaïne, ainsi que des mandats cash pour un montant d’environ 1500 euros établis par le gérant du bar,
- des armes et munitions,
- des résidus de cocaïne et de cannabis, ainsi qu’une machine pour inhaler la résine de cannabis et des pipes à eau,
- des montres et paires de lunettes de marque,
- deux motos.
Etaient par ailleurs découverts :
- dans le jardin, dissimulé près du mur de clôture : une sacoche avec des pochons en plastique et un téléphone portable,
- dans la portière conducteur du véhicule de la compagne, 4 cartouches correspondant au gomme-cogne saisi et un téléphone portable.
En garde-à-vue, le gérant du bar a reconnu la propriété de tous les objets saisis, a expliqué être consommateur des stupéfiants et substances psychotropes saisis, ne reconnaissant qu’a minima quelques cessions.
Quant à sa compagne, si elle admet avoir connaissance des conduites addictives de son compagnon et consommer elle-même occasionnellement, elle se dit étrangère à tout trafic.
Déférés ce jour, ils ont été présentés à un juge d’instruction qui les a mis en examen des chefs de :
- acquisition, détention, usage, offre ou cession illicite de stupéfiants et de substances, plantes, préparations ou médicaments psychotropes,
- abus de biens sociaux.
Ils ont ensuite été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.
Les investigations effectuées par la Sûreté départementale se poursuivent désormais sous l’autorité du juge d’instruction.